Bannering for Palestine
counterpunch.org/2025/12/08/ba…

"For 22 months now, every week, a committed group of us activists in Asheville, North Carolina, have been standing on an interstate overpass holding giant banners and flags. The messaging changes, but the focus remains the same. We are holding Palestine in the light. As thousands of cars zoom beneath us, we see lots of More
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Hey, Does Anyone Want to Talk About Donald Trump’s Infirmities?

There he was, in the middle of a meeting with the members of his Cabinet, completely set adrift on memory bliss as the pool cameras rolled, locked on his dozy face. Before you worry too much, rest assured that this wasn’t a meeting in which matters of national importance were discussed, but rather one of those now-regular occasions in which the president’s underlings gather to see who can offer him the most flamboyant praise. Still, it is rather worrying that not even these regular sessions of compliment bukkake can sustain the president’s waking interest.

The vacuum Trump is leaving in the White House needs to be filled, and it’s being filled by “enablers” rather than people who might “[moderate] some of his more extreme impulses.” Or, as someone less committed to euphemism euthanasia might put it, it’s being filled by utter ghouls.
[...]
The issue at hand is no longer one in which we worry there aren’t enough moderating figures in Trump’s life—it’s that all of the monsters Trump brought into his administration now have a free hand to run the country.


#NewRepublic #TNR #47

How Workers Build a Partnership for Prosperity
counterpunch.org/2025/12/08/ho…

"Beetesha Kearney began working at Eos Energy Systems three years ago just to pay the bills while waiting to land the railroad conductor’s job she really wanted. But Kearney got caught up in the pioneering work of building giant batteries for energy storage and stayed at the plant in Turtle Creek, Pennsylvania, eager to have More
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Faire durer les grèves : les leçons de l’histoire

Publié en janvier 2020, mais toujours d'une actualité vitale. Fait tourner :-)

La grève contre le projet de réforme des retraites marque le pas après plus de quarante jours. La faute à l’étranglement financier des militants, malgré les caisses de grève. Longtemps pourtant, dans l’histoire du mouvement ouvrier, l’autonomie alimentaire a permis d’arracher de grandes victoires sociales.

À l’allégresse des premiers jours succède la fatigue. Lundi 20 janvier, la grève a été suspendue à la RATP sur une majorité de lignes de métro. À la SNCF, le taux de grévistes n’a jamais été aussi bas depuis plusieurs semaines. L’absence de débouchés, les violences policières et l’obstination du gouvernement à imposer sa réforme sont autant de raisons qui poussent au fléchissement du mouvement. Après plus de quarante jours de grève, la précarité ronge aussi les esprits. Elle bouche l’horizon. Dans les cortèges et sur les piquets de grève, une question taraude : comment subvenir aux besoins élémentaires et continuer à se nourrir, à se chauffer et se loger sans salaire ? Comment payer les factures ?

Si la grève actuelle a entraîné un sursaut de solidarité, avec la multiplication des caisses de soutien, elle a également révélé notre dépendance vis-à-vis du salariat, dans une société de plus en plus urbaine et marchande. Coupé du monde rural et enchaîné au crédit, il est devenu très difficile de se libérer du travail et de s’émanciper. « Sans salaire à la fin du mois, nous n’avons plus rien. Nous sommes dépossédés de nos moyens de subsistance et avons perdu toute forme d’autonomie matérielle », dit à Reporterre, le chercheur François Jarrige.

Dans un entretien avec Libération, l’historien Gérard Noiriel le reconnaît aussi : « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous permettre d’organiser des grèves longues. » Les crédits à la consommation et l’accès à la propriété nous ont enfermés dans un modèle où nous vivons « sous perfusion ». Le mouvement social en est fragilisé et l’expérience d’une vie, hors du rythme saccadé de l’usine ou de l’entreprise, est rendue plus complexe.


Il n’en a pas toujours été ainsi.

Il fut un temps où les ouvriers avaient les moyens de tenir la grève. Grâce, notamment, à leur lien avec la campagne et les paysans. Leur enracinement leur offrait une meilleure capacité de résistance. Les statistiques en témoignent. De 16 jours jusqu’aux années 1930, la durée moyenne des grèves a chuté à 2,5 jours après la Seconde Guerre mondiale. Le chiffre n’a pas cessé, depuis, de baisser.


« Les conflits sociaux dans le secteur privé sont désormais très courts et les grèves de plusieurs jours extrêmement rares, constate l’historien Stéphane Sirot. Elles ont laissé place à d’autres pratiques plus ponctuelles, comme la journée d’action et le débrayage, qui consiste à bloquer seulement quelques heures, voire quelques minutes la chaîne. »

Dans le livre Construire l’autonomie, qui rassemble les articles de la revue libertaire Offensive, les auteurs remarquent que ces dernières décennies, « nos vies se sont encombrées d’objets ». La croissance de nos besoins a entraîné une forme d’aliénation. « Nombre d’employés endettés ont déjà dépensé leur paye à peine virée sur leur compte : crédit maison, crédit auto, crédit canapé, découvert bancaire, carte bleue à débit différé… Qui aujourd’hui peut suspendre son activité salariée du jour au lendemain ? » se demandent-ils. L’étau nous enserre. « Le mode de vie petit-bourgeois a envahi nos imaginaires, estime Stéphane Sirot. Nous avons gagné en confort mais perdu en conflictualité. Nous sommes plus fragiles et dépendants de la paye du patron. »
Distribution de pains lors de la grève de Fougères, en 1906 et 1907.
_Distribution de pains lors de la grève de Fougères, en 1906 et 1907. _

Au début du siècle, les ouvriers en lutte prenaient la clé des champs. La possession personnelle d’une parcelle de terre cultivable était alors une formidable caisse de grève : elle fournissait de quoi vivre à celles et ceux qui n’avaient plus de gagne-pain. Elle permettait d’échapper à la menace du dénuement. Les ouvriers attendaient d’ailleurs l’été pour faire grève. « Ils calquaient le temps de la grève à celui des récoltes, raconte l’historien François Jarrige. Ils compensaient leur perte de salaire en surinvestissant davantage l’activité agricole. »

Reporterre vous propose de replonger dans cette histoire méconnue, inscrite dans les grands récits de lutte. « Les historiens se sont beaucoup intéressés aux discours émis lors les grèves et aux raisons qui poussaient à la mobilisation, moins à leurs conditions pratiques et à la possibilité de leur pérennité », souligne François Jarrige. Une question pourtant essentielle et intrinsèquement liée à l’écologie. « Pour être libre politiquement, il faut être autonome matériellement. »

Cet enjeu avait été bien pris en compte par les ouvriers de l’époque. La souveraineté alimentaire était alors une « arme capitale de la lutte », comme l’affirmaient en 1905 les ouvriers de Longwy, en Lorraine. « Les repas pris en commun entretiennent l’enthousiasme et exaltent la solidarité ouvrière », écrivait le théoricien du socialisme Paul Lafargue dans L’Humanité, le 6 juin 1908. En 1901, à Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire, la grève a duré plus de quatre mois. Pour tenir, il fallait fournir 20.000 repas chaque jour aux grévistes privés de revenu. Des équipes partaient s’approvisionner à la campagne. D’autres négociaient des prix bas avec les commerçants. Des collecteurs de denrées allaient chez les agriculteurs avec une voiture à bras pour recueillir des dons.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, « les usines étaient enchâssées dans le milieu rural, rappelle l’historienne Mathilde Larrère. La coupure entre les mondes ouvrier et paysan s’est opérée très lentement ». En Picardie, comme dans le Var ou le pays de Montbéliard, des ouvriers continuaient à habiter à la campagne. Leur femme exploitait une petite ferme et les hommes se mettaient au travail agricole en revenant de l’usine.

Les maçons de la Creuse, devenus célèbres à partir du milieu du XIXe siècle grâce au député Martin Nadaud, faisaient des allers-retours entre Paris et leurs villages. Ils revenaient pour les moissons ou pour battre les récoltes. Dans son livre, Les luttes et les rêves, une histoire populaire de la France, Michelle Zancarini-Fournel note aussi que « le tissage, l’industrie de la pipe ou l’industrie horlogère dans la montagne jurassienne réalisent l’association entre l’étable et l’établi ». La chercheuse raconte comment, dans le Var, les vignerons se faisaient embaucher à l’arsenal de Toulon de 7 heures à 17 heures avant d’aller tailler leurs vignes. Ils prenaient « des permissions congés » pour les vendanges.

« Aujourd’hui, ce n’est pas Carrefour qui aiderait les grévistes »


Les bassins miniers se trouvaient également à la campagne. Avant que le métier se professionnalise et se transmette de père en fils, les mineurs étaient tous paysans. Ils compensaient le temps mort de l’activité agricole en allant chercher du charbon dans les entrailles de la terre. D’ailleurs, rien ne les prédestinait à s’embaucher à la mine. En fouillant les archives, Michelle Zancarini-Fournel a montré l’hostilité des premiers travailleurs à descendre dans les profondeurs.

À l’inverse du salariat, la polyactivité, à la fin du XIXe siècle, apportait au petit peuple une plus grande liberté. Une marge de manœuvre plus importante pour revendiquer. « La remarquable combativité des bouchonniers du Var, en 1869, s’explique en partie par les bénéfices qu’ils tirent de la culture de parcelles de terre et de la possibilité pour eux d’œuvrer en tant que journaliers agricoles ou bûcherons », analyse ainsi Stephane Sirot. Au cours de la lutte, une cuisine commune fournissait 300 repas par jour. La grève a duré plusieurs mois.

En reportage à Montceau-les-Mines, en 1901, André Bourgeois, l’envoyé spécial des Cahiers de la quinzaine, une revue dirigée alors par Charles Péguy, relevait aussi que les mineurs en grève « jouissaient de quelque aisance ». Ils possédaient la plupart leur maison et un jardin, « d’où ils tiraient légumes et fruits, des lapins, une douzaine de poules, sept ou huit canards. Ils pouvaient tenir plusieurs mois sans paye », écrivait-il.

Soupe communiste lors d’un grève des ardoisiers de Trélazé, près d’Angers
Soupe communiste lors d’un grève des ardoisiers de Trélazé, près d’Angers

D’autant plus, qu’à l’époque, se développait sur tout le territoire une forte solidarité. Au XIXe siècle, peu de grèves se décrétaient nationalement, elles répondaient d’abord à des enjeux locaux. « Pour garder leur clientèle, les petits commerçants et les artisans devaient soutenir la grève, raconte Mathilde Larrère. Il y avait moins d’individualisme. Tout le monde se connaissait. Aujourd’hui, ce n’est pas Carrefour ou Intermarché qui aideraient les grévistes ! »

Un premier tournant a néanmoins eu lieu à la fin du XIXe siècle. « Le capitalisme industriel avait besoin de fixer sa main-d’œuvre. La polyactivité empêchait de développer des modes d’organisation rationalisée et elle permettait aux classes populaires de fuir l’usine », explique François Jarrige.

Il a donc fallu l’établir et briser des modes de vie autonomes pour mieux contrôler la population. Paradoxalement, ce mouvement s’est fait en lien avec les tenants du marxisme, qui pensaient qu’une conscience de classe ouvrière était nécessaire à l’avènement du « Grand Soir ».

Pour ne pas être complètement dépendants des patrons et pouvoir continuer à revendiquer, les ouvriers ont cependant développé, à l’époque, des subterfuges. La fin du XIXe siècle marque l’apparition des « soupes communistes » : des restaurants collectifs se montent dans les villages et les usines en grève. On distribue de la nourriture dans les bourses du travail. Hasard étonnant, celle de Saint-Claude, dans le Jura, sert aujourd’hui à une Amap. À Paris, la fameuse coopérative La Bellevilloise aidait les soupes communistes de la capitale en vendant les denrées à prix coûtant.
« Les ouvriers en grève vivaient la sobriété volontaire »

Gérées par et pour les ouvriers, ces soupes dites « communistes » étaient l’inverse « des soupes populaires », organisées par l’Église ou l’État par souci de charité. Elles avaient pour but l’émancipation des travailleurs. Il faut imaginer qu’à l’époque, le nombre de grévistes connaissait une forte poussée. On comptait, selon les statistiques de l’Office du travail, 222.700 grévistes en 1900, 271.000 en 1904, 430.000 en 1906.

Grâce aux soupes communistes, « on mangeait bien et on mangeait bon, et surtout on mangeait chaud. Tout cela était appréciable pour tenir jusqu’au bout. […] Les grévistes ne mouraient pas de faim », témoignait en 1907 l’anarchiste Georges Yvetot, lors de la grève des travailleurs de la chaussure à Fougères (Ille-et-Vilaine). 4.200 soupes étaient servies chaque jour pendant plus de trois mois.

A Fougèr’s, il existe
Les soupes communistes,
Nos patrons sont vexés
De les voir fonctionner
Ma foi, s’ils s’en désolent,
Les ouvriers s’consolent
Qu’ils viennent tous y goûter ;
Ils seront épatés »
Chanson d’un ouvrier cordonnier à Fougères


Les ouvriers pratiquaient aussi ce qu’ils appelaient « l’exode d’enfant ». Pour avoir moins de bouches à nourrir en ville pendant les grèves, ils envoyaient leur progéniture à la campagne chez des proches ou des soutiens politiques. À Graulhet, dans le Tarn, en 1909, la grève des tanneurs a duré 147 jours. Des milliers d’enfants ont quitté la ville pour être nourris chez des paysans. « Ils ont été accompagnés en défilé à la gare, c’était toute une cérémonie », relate François Jarrige.

Pour le chercheur, « les ouvriers en grève vivaient à l’époque une forme de sobriété volontaire. Ils faisaient perdurer la grève grâce à un réseau de solidarité et d’entraide » qui rendait cette « parenthèse de pauvreté » moins pesante.

Ces histoires font directement écho à ce qui se vit aujourd’hui à proximité de certains territoires en lutte comme Notre-Dame-des-Landes. Des opposants à l’aéroport utilisent désormais les terres de la Zad pour fournir en légumes les piquets de grève et alimenter les combats en ville. À Rennes,des réseaux de ravitaillement ont également vu le jour. Partout en France, des agriculteurs de la Confédération paysanne ont distribué, en décembre 2019, des paniers aux grévistes. Une manière de faire revivre ces longues traditions de lutte.

« L’autonomie peut nous paraître lointaine et inaccessible mais il faut imaginer que c’était le quotidien de milliers d’hommes et de femmes au début du XXe siècle, dit François Jarrige. Certains de nos acquis sociaux sont directement liés à l’endurance des grévistes. « Le fait que ces batailles aient déjà existé doit nous inspirer », estime-t-il. Il ne tient qu’à nous de faire réapparaître ces pratiques et de renouer avec l’autonomie. Nous devons reconnecter le mouvement social au milieu qui le nourrit. C’est, à mon sens, le défi de l’écologie politique. »

reporterre.net/Faire-durer-les…

How many Syrians have returned home one year since the fall of al-Assad?
https://www.aljazeera.com/news/2025/12/8/how-many-syrians-have-returned-home-one-year-since-the-fall-of-al-assad?utm_source=flipboard&utm_medium=activitypub

Posted into Middle East News @middle-east-news-AlJazeera

confused when people talk about polyamory as having specific hazards or annoyances or weird insane failure cases or fucked up negotiations of limits and boundaries. i haven't exactly had the rosiest or most fruitful dating history but maybe im quite lucky in that it largely felt a natural thing to be doing. confounds me to hear about how people are doing it sometimes maybe i should be more willing to say hey ur situation sounds kinda weird and fucked up from my perspective.
in reply to Miss H. Bloodfeast

@missfeast sorta, getting stuck in bad close relationship but poly is a symptom of lacking a larger sense of fluidity in what relationship Means. like i think you can fuck and hang out and varyingly sororise without the requirement of capital L love. which isn't to then reify this mandatory fluidity, a flatness (which is i think what rubs me the wrong way w relationship anarchy when its used as a term), but to sort of work from the beginning with a disentanglement from the fixed notions of relationship that monoamory functions on
in reply to tilde

im like, half-joking, i also don't mean to victim blame or say it's your fault for being in a bad relationship (though it is always worth some self-introspection into *why* it happened and how to avoid it for the future...), really I just think it's kind of a continued problem that a lot of people including moi face where you keep giving chances to people who your gut is telling you that they do not actually have your best interests in mind at all, and then ending up putting them over yourself when they won't ever do the same for you.

Victoire de Mamdani : quelle suite pour les New Yorkais ?


La victoire de Zohran Mamdani, membre des Socialistes démocrates d'Amérique (DSA), à l'élection du maire de New York, ville abritant Wall Street, le centre de la finance américaine et mondiale, est un événement d'importance nationale et internationale.
Cette élection fait voler en éclats le discours selon lequel toute alternative au capitalisme serait inconcevable pour une population ayant subi des décennies d’anti-communisme et d'anti-socialisme.
En réalité, le vote à gauche d'une large partie des travailleurs et des jeunes traduit une hostilité croissante envers le capitalisme et un soutien grandissant au socialisme. Le vote pour Mamdani exprime non seulement la désillusion face à l’establishment politique en place mais aussi l'indignation suscitée par l'immense concentration des richesses entre les mains d'une infime élite, le coût de la vie exorbitant et le délabrement des droits démocratiques et sociaux fondamentaux.

Plus d'un million de personnes ont voté pour Mamdani dans un contexte de participation électorale record depuis des décennies : plus de deux millions de votants, soit le double du total d'il y a quatre ans et le chiffre le plus élevé depuis 1969. Mamdani, qui n'était crédité que de 1 % des intentions de vote lorsqu'il a lancé sa campagne pour les primaires, a gagné avec une nette majorité dans cette élection triangulaire
[...]
L'élection de Mamdani a suscité l’enthousiasme aux États-Unis et à l'étranger. Le contraste entre Andrew Cuomo, figure de l'establishment du Parti démocrate gangrené par la corruption et Mamdani, qui se présente dans tous ses discours comme le défenseur des opprimés est grand. Il faut reconnaitre que les propositions de Mamdani, qui ont assuré sa victoire du 5 novembre 2025, sont mobilisatrices.
Précisons tout de suite que, bien qu'il se présente comme un «socialiste démocrate», Mamdani ne défend pas un programme socialiste, loin de là. Ses propositions (gel des loyers qui concernerait 1 million de logements ; augmentation du taux d’imposition sur les sociétés dans l’État de New York jusqu’à 11,5 %, soit un niveau comparable à celui du New Jersey, afin de générer environ 5 milliards de dollars par an ; surtaxe de 2 % sur le revenu des résidents de la ville gagnant plus d’1 million de dollars par an ; gratuité des bus de la ville), constituent, certes, une aide considérable aux habitants de l’État de New York, mais ne sont en réalité guère plus qu'une timide résurgence du réformisme libéral.
Cependant, même ces modestes promesses de changement se heurteront à la résistance farouche de Wall Street, de l'oligarchie financière et des institutions qui défendent leurs intérêts : procès, provocations politiques ou actions plus directes sont donc à prévoir. Car l'aristocratie financière n'est pas prête à céder quoi que ce soit. Elle résistera, par tous les moyens à sa disposition, à la moindre atteinte à sa richesse et à son pouvoir. C’est ce qu’a fait le gouvernement Trump en intensifiant ses menaces envers Mamdani et en se disant prêt à intervenir directement à New York.

Même le Parti démocrate, dont Mamdani est membre, s'oppose catégoriquement à toute remise en cause de la richesse et de la domination de l'élite financière. Le parti est divisé : d'un côté une faction disposée à collaborer avec Mamdani car consciente de la nécessité d'un candidat capable de rallier un large électorat, de l'autre une faction qui craint que l'exacerbation des sentiments anti-système ne lui échappe rapidement.
Le New York Times, organe de presse du Parti démocrate, a publié un long éditorial définissant les lignes directrices que le nouveau maire devrait suivre. En substance que Mamdani renonce à ses promesses de campagne et gouverne comme l'ancien maire milliardaire Michael Bloomberg, que Mamdani avait lui-même tenté, sans succès, de séduire.
L'éditorial souligne la nécessité pour Mamdani de constituer un cabinet acceptable pour Wall Street et le secteur immobilier. C’est ce que Mamdani a fait en annonçant la composition d'une équipe de transition formée de démocrates issus des administrations des trois derniers maires: Michael Bloomberg (2002-2017, Indépendant, élu 3 fois), Bill de Blasio (2014-2021, Démocrate élu 2 fois) et Eric Adams (2022-2025, Démocrate, élu 1 fois).

Un cabinet de transition révélateur


La directrice générale de l'équipe de transition est Elana Leopold, qui n'a rejoint la campagne de Mamdani qu'après sa victoire aux primaires en juin. Leopold a précédemment occupé le poste de conseillère principale de Bill de Blasio avant de fonder son propre cabinet de conseil politique, qui entretient des liens étroits avec l'establishment politique.
Leopold est qualifiée, par le magazine Fortune (classement « 40 Under 40 ») et par City & State (classement « Political Consultants Power 50 ») comme une élément clé dans l'établissement de liens entre les riches et les influents. Selon City & State, son rôle dans la campagne de Mamdani a été de renforcer les liens avec les « résidents les plus riches » de la ville, en s'appuyant sur « son expérience dans le secteur privé ».
Le deuxième membre de l'équipe de transition est Maria Torres-Springer. Son Curriculum vitae est significatif : conseillère politique principale (depuis 2002) auprès du maire adjoint chargé du développement économique et de la reconstruction sous la direction du maire milliardaire Michael Bloomberg ; première vice-présidente et chef de cabinet de la New York City Economic Development Corporation (NYCEDC), l'agence officielle de développement de la ville servant d'intermédiaire entre les intérêts immobiliers et la municipalité ; commissaire du département des services aux petites entreprises de la ville de New York sous de Blasio, avant d'être nommée PDG de la NYCEDC ; commissaire du département de la préservation et du développement du logement.
Torres-Springer a aussi été membre de l'administration d'Eric Adams en tant qu'adjointe au maire chargée du développement économique et de la main-d’œuvre. Elle a servi le gigantesque projet immobilier « 50 Hudson Yards », au détriment d’écoles, d’immeubles d'habitation et d'un collège municipal, au bénéfice de Related Companies, important donateur de la campagne d'Adams.
Pour services rendus, Adams avait nommé Torres-Springer première adjointe au maire en 2023. Torres-Springer n'a démissionné de ses fonctions qu'en février 2025…
Le troisième membre du comité est Lina Khan, nommée par Joe Biden commissaire de la Commission fédérale du commerce (FTC) en 2021 puis, présidente en 2024, avec le soutien des démocrates et des républicains du Sénat.
Le quatrième membre de l'équipe de transition est Grace Bonilla, PDG de United Way, un réseau mondial pour l’action communautaire et l’une des plus grandes organisations à but non lucratif au monde. De 2004 à 2014, elle a occupé une série de postes clés au sein de l'administration des ressources humaines (HRA) sous le règne Bloomberg. Elle a ensuite rejoint l'administration de Blasio, d’abord en tant que directrice générale du groupe de travail sur l'équité raciale et l’inclusion, puis en tant qu'administratrice de la HRA.
Le dernier membre de l'équipe de transition est Melanie Hartzog, PDG de New York Foundling, l'une des plus anciennes organisations caritatives de la ville. Sous l'administration Bloomberg, elle était coordinatrice des services à la famille au sein du bureau du maire adjoint chargé de la santé et des services sociaux, ainsi que commissaire adjointe chargée des services à la petite enfance au sein de l'Administration for Children's Services. Parmi ses missions sous de Blasio, la plus néfaste a été, à partir d’octobre 2020, celle d'adjointe au maire chargée de la santé et des services sociaux. En tant que responsable de la coordination de la réponse à la pandémie de COVID-19 dans la ville, elle a pris ses fonctions après le décès de plus de 24 000 New-Yorkais et le nombre de décès a alors augmenté pour atteindre entre 40 et 50 morts par jour.
C’est cette équipe qui supervisera la sélection du personnel de la nouvelle administration Mamdani et veillera à ce qu'elle soit composée de fonctionnaires acceptables pour l'aristocratie financière…Les partisans d'un changement politique profond ne devraient donc pas se bercer d’illusions.
Car, en réalité, Mamdani affirme qu'il est possible de concilier des intérêts de classe diamétralement opposés, qu'un véritable changement social peut être réalisé grâce à une collaboration entre exploiteurs et exploités et que cette collaboration doit être menée sous l'égide du Parti Démocrate. C’est là une illusion car les remparts de Wall Street ne s'effondreront pas sous le poids de discours électoraux. D’ailleurs, la réaction des marchés à l'élection de Mamdani l'a confirmé. Loin de s'inquiéter, l'oligarchie financière a accueilli le résultat avec sérénité : le 5 novembre, les principaux indices de Wall Street étaient à la hausse.
Espérons que nombre de citoyens verront dans l'élection de Mamdani un signal pour passer à l'action et faire avancer leurs revendications. Mais que fera Mamdani lorsque les citoyens entreront en lutte ? La logique des intérêts de classe prévaudra-t-elle ? Mamdani cédera-t-il aux exigences du pouvoir financier et politique ?

Conférence de presse conjointe Mamdani-Trump


Le 21 novembre, Mamdani, a rencontré Trump à la Maison-Blanche avant de donner une conférence de presse (depuis le bureau ovale), au cours de laquelle il a annoncé un « partenariat » et s'est engagé à « travailler » avec Trump.
Trump a félicité Mamdani pour sa victoire électorale, déclarant : « Mieux il réussit, plus je suis heureux…Nous allons l’aider à réaliser le rêve de tout le monde. ». Mamdani a répondu en qualifiant la réunion de « productive » se réjouissant « de travailler pour les New-Yorkais en partenariat avec le Président »… Rappelons que le gouvernement Trump mène une offensive implacable contre les travailleurs américains, réduisant le système des bons alimentaires, menaçant la sécurité sociale et l'assurance maladie, détruisant l'éducation et la santé publique tout en orchestrant le plus grand transfert de richesse de l'histoire des États-Unis des classes laborieuses vers l'oligarchie.
Tandis que Trump défendait sa politique brutale contre les immigrés, Mamdani est resté silencieux : « Mamdani, a déclaré Trump, veut que New York soit une ville sûre(…) S'il y a des gens horribles, nous voulons les expulser(...) Il veut les expulser plus que moi ».
Trump a ensuite félicité Mamdani d'avoir « conservé un excellent commissaire de police », Jessica Tisch, héritière d'une famille de milliardaires, étroitement liée à la famille Trump. (Tisch est tristement célèbre pour avoir imposé un régime de surveillance massive et déclaré que toute critique de la guerre à Gaza était de l'antisémitisme). Mamdani a acquiesé, tout en s'engageant à maintenir le nombre de policiers et à « faciliter la tâche de la police afin qu'elle puisse se concentrer sur son travail ».
Concernant le génocide à Gaza, Mamdani a appuyé les mesures prises par Trump pour faciliter l'occupation et l'annexion de Gaza par Israël dans le cadre du pseudo cessez-le-feu en cours.
Lorsqu’un journaliste a interrogé Mamdani sur ses déclarations antérieures, selon lesquelles Trump était un fasciste, Mamdani, afin d’éviter toute critique, même modérée, à l'égard du Président a laissé celui-ci répondre à sa place: « C'est bon, vous pouvez le dire. C'est plus facile que de l'expliquer. Ça ne me dérange pas. »

Les trompettes de Mamdani


Sans peur du ridicule, les Socialistes démocrates d'Amérique ont présenté la soumission de Mamdani à Trump comme une sorte de manœuvre tactique magistrale qui a convaincu Trump d'adopter une politique de réforme sociale.
C’est, bien entendu, une imposture. Car, en abandonnant le discours qui l'a propulsé au pouvoir, Mamdani ne peut que semer la confusion parmi ses partisans. La perspective politique promue par les DSA, le magazine Jacobin et toute la gauche, aux États-Unis et ailleurs, est la promesse d’un changement des conditions de vie des citoyens tout en conservant le personnel politique néolibéral et les institutions de l’État à son service. C’est aussi le crédo de Mélenchon, de LFI et du PS en France, de Bernie Sanders aux États-Unis et de tous les sociaux-démocrates de la planète.
Combien de fois cette expérience, ce cauchemar plutôt, devra-t-elle se répéter au dépend des peuples ? Syriza en Grèce, Podemos en Espagne…
À New York et aux États-Unis comme ailleurs, les vraies et grandes conquêtes sociales et politiques ne se réaliseront pas en faisant pression sur les partis de l’establishment politique ni en nourrissant des espoirs (invariablement déçus) concernant une nouvelle équipe de gestionnaires (Mamdani ou autre). L’Histoire nous enseigne que les grandes conquêtes sociales et politiques sont uniquement le fruit des mobilisations et des luttes des classes dominées pour formuler et défendre leur propre programme : la défense de l’emploi ; l’augmentation des salaires, des prestations sociales et du niveau de vie ; l'opposition aux guerres et aux régimes néolibéraux autoritaires ; la lutte pour le pouvoir populaire et la transformation totale de la société.
Tout cela ne s’accomplira pas sans une attaque directe et frontale contre nos classes dirigeantes.

pardem.org/victoire-de-mamdani…

UN faces ‘brutal choices’ as it launches 2026 aid appeal
https://www.aljazeera.com/news/2025/12/8/overstretched-under-attack-un-cuts-2026-aid-appeal-despite-great-need?utm_source=flipboard&utm_medium=activitypub

Posted into Asia News @asia-news-AlJazeera

A Touchscreen MIDI Controller For The DIY Set


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#musicalhacks #cheapyellowdisplay #cyd #midi #midicontroller #music #hackaday
posted by pod_feeder_v2

#Sewing ppl, do you have a favorite pants pattern for wovern fabrics for curvy femme bodies with voluminous hips? Preferably *not* high-waisted, I hate the feeling of waistbands above my belly button.

I have made my fair share of dresses and skirts, but pants still intimidate me. At the same time, bottoms are what my wardrobe really needs. I currently have one winter-appropriate skirt that I wear all the time, and one pair of leggings. Sometimes I just want pamts, so I'd like to learn to make ones that actually fit me.

@sewing

This entry was edited (6 hours ago)

Offord represents everything that is wrong with UK, and everything that should be ‘Reformed’ about it, from his crooked dark-money, to his bought-for peerage, it is a parody from a Parody Nation.
bellacaledonia.org.uk/2025/12/…

How Epstein Channelled Race Science and 'Climate Culling' Into Silicon Valley’s AI Elite – Byline Times

bylinetimes.com/2025/12/05/how…

in reply to tend2wobble

Wait, wait hang on...

The article isn't trying to suggest that shit originated with or was caused by Epstein, is it? It's hard to tell but I swear I am getting this awful spine prickling feeling somebody's going to try to pass off this very dead asshole as an isolated case, who was the source of this mentality invading a society of otherwise normal, not at all sociopathic or planetwrecking or sexual assault-prone fine upstanding citizens?

They're ALL like this, it's the dominating culture running much of the world right now. Megalomaniacal assholes on a god trip are gonna asshole. They're trying very hard to throw one of their own under the bus hard enough to act like they can wash their hands of him.

The NFL uses AI today for player tracking, performance analytics, opponent tendency prediction, injury risk modeling, and in-game decision recommendations, such as 4th down decisions, run/pass options and red zone tendencies.

For now, the NFL strictly prohibits AI from directly calling plays, signaling quarterbacks, or running any automated real-time decision loop that bypasses human coaches. All final play calls must be made by humans.

If they are using AI illegally, how would we know?

Facing a growing number of lawsuits that could hold them liable for billions of dollars in climate damages, oil companies for the fifth time in three years are asking the U.S. Supreme Court to stop the cases before they can reach trial.
desmog.com/2025/12/07/exxons-n…

wsws.org/en/articles/2025/12/0…