Développer les luttes, s’organiser face à l’Axe UE-OTAN qui mène le monde au bord du précipice

DÉCLARATION du SECRÉTARIAT NATIONAL du PÔLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE – 25 JUIN 2025

L’Axe UE-OTAN mène le monde au bord du précipice

Malgré l’annonce d’un cessez-le-feu archi-précaire entre Israël et l’Iran, la situation au Proche-Orient et, plus généralement, la situation internationale, restent extrêmement tendues. Exclusivement par la faute de l’Axe euro-atlantique incluant le régime pronazi de Kiev et l’hyper-agressive « théocratie fasciste » israélienne, ce qui reste de la paix mondiale ne tient plus qu’à un fil.

Et ce d’autant plus qu’Israël a l’habitude de violer aussitôt tous les cessez-le-feu qu’elle signe et que le perfide Trump vient par deux fois, contre la Russie puis contre l’Iran, d’utiliser les pseudo-processus diplomatiques en cours comme des paravents pour aider ses proxys kievien et israélien à mener par surprise les plus graves provocations terroristes…

La réalité géopolitique profonde, c’est que l’Axe euro-atlantique est un bloc hégémoniste qui, exprimant la nature profondément exterministe du capitalisme-impérialisme moderne, se fait gloire de bafouer le droit international et d’être « dénué de lignes rouges » dans la défense de son hégémonie mortifère de plus en plus contestée par les peuples.

La résistance à l’hégémonisme occidental s’accroît !

Témoignent de cette résistance des peuples à l’hégémonisme occidental, non seulement l’émergence irrépressible des BRICS, Chine populaire en tête, non seulement la ferme riposte de l’Iran en état de légitime défense (y compris ses légitimes frappes de représailles sur les bases états-uniennes en Irak et au Qatar), non seulement l’incapacité de l’armée criminelle d’Israël à « maîtriser » Gaza malgré le génocide qu’elle y perpètre avec la complicité de l’UE, mais aussi les difficultés militaires croissantes de l’Axe euro-atlantique adossé au régime de Kiev face à une armée russe à l’offensive dans tout le Donbass.

Il faut aussi saluer la montée des peuples africains en révolte contre la Françafrique néocoloniale en faillite, le refus de la Chine de laisser mettre en cause sa souveraineté sur Taiwan, la résistance de Cuba et des autres pays de l’ALBA à la tentative de Trump de les stranguler par tous les moyens, le refus croissant des peuples d’Europe de consentir à la dictature belliciste qui, sous l’égide de Merz et Macron ralliés par Starmer, tente de se muer en un « État fédéral européen ». Héritier honteux du Troisième Reich, l’empire euro-atlantique marche en effet à la guerre de revanche contre ce qui reste à ses yeux l’impardonnable pays d’Octobre 1917 et de Stalingrad : la Russie.

Reconstruire le Mouvement communiste international

Cependant, la ressource la plus importante dont dispose l’humanité pour conjurer la fascisation galopante et la marche à la guerre d’extermination reste la classe ouvrière dont les luttes et les grèves, y compris récemment en France contre le chargement de matériel militaire destiné à Israël, peuvent seules s’attaquer à la racine du mal : le capitalisme qui « porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ». Plus que jamais, l’avenir reste en effet à une révolution socialiste-communiste de nouvelle génération qui aura en charge la défense de la vie sur terre dans toutes ses dimensions.

C’est dans cet esprit que le PRCF propose avec une insistance redoublée que le Mouvement communiste international engage une discussion de principe sur la refondation d’une Internationale Communiste et Ouvrière (I.C.O.) indispensable pour refaire du prolétariat international et de ses détachements nationaux, les partis communistes, le sujet sociopolitique central des luttes pour la paix, pour les avancées démocratiques et pour le socialisme-communisme, un objectif que l’on ne peut évidemment déléguer aux BRICS en tant que tels.

En France même, les membres du PRCF accompliront cet été le devoir de tous les militants d’avant-garde en continuant d’expliquer aux travailleurs et à la jeunesse que la défense véritable de la population française, de la paix mondiale, voire de la vie sur Terre, ne passe pas par l’union sacrée derrière l’UE-Otan, comme s’y complaisent hélas la gauche établie (Glucksmann en tête) et les confédérations syndicales euro-verrouillées, mais par le développement des luttes contre l’euro-austérité et l’économie de guerre au service des marchands de missiles.

Mener l’offensive de classe pour le Frexit progressiste !

Ce nouvel élan populaire ne pourra faire l’économie d’un franc renouveau du syndicalisme de classe qui doit d’urgence se fédérer pour défendre à la fois les conquis sociaux, le « produire en France », le pouvoir d’achat des travailleurs, les services publics, la protection sociale. Tout cela est inséparable de la reconquête de l’indépendance nationale de la France, donc de sa sortie par la porte à gauche des machines de mort, voire de plus en plus, de mort imminente, que sont l’UE, l’OTAN et la monnaie unique européenne assujettie aux desiderata d’un impérialisme allemand plus offensif que jamais depuis 1945.

La preuve a contrario de la nécessité d’un grand mouvement de luttes à la rentrée prochaine est administrée par le pitoyable échec du « conclave » orchestré par le gouvernement et par ses complices du PS, de la CFTC, de la CGC et de la CFDT. Malgré l’évidente volonté de trahir à nouveau de cette confédération chérie du pouvoir et des médias, Marylise Léon n’a pas osé signer un accord au rabais contrevenant à la volonté unanime des travailleurs de voir abrogée purement et simplement la contre-réforme des retraites imposée à coups de 49/3.

C’est pourquoi les militants franchement communistes du PRCF et de la JRCF continueront durant tout l’été de dialoguer avec les travailleurs et les jeunes pour les appeler à défendre du même mouvement le progrès social, la démocratie, l’indépendance nationale et la paix, tout cela dans la perspective d’un Frexit progressiste qui devient une exigence de court terme pour la Nation étant donné le bellicisme irresponsable de l’UE-OTAN, ce dispositif de mort permanent pour le peuple de notre pays.

Acteur central de la reconstruction communiste en France, le PRCF continuera par ailleurs de proposer une Convergence d’action communiste tout en défendant à la fois les principes marxistes-léninistes et la stratégie innovante de Frexit progressiste dans la perspective révolutionnaire du socialisme pour la France.
initiative-communiste.fr/artic…

Développer les luttes, s’organiser face à l’Axe UE-OTAN qui mène le monde au bord du précipice [déclaration du PRCF – 25 juin 2025]

DÉCLARATION du SECRÉTARIAT NATIONAL du PÔLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE - 25 JUIN 2025 L’Axe UE-OTAN mène le monde au bord du précipice Malgré

^{- - (initiative communiste)}

Colonialisme et décolonisation en Palestine.

Nous reproduisons une interview de l’historien israélien Ilan Pappé(*) réalisé par visio-conférence avec des élèves du Liceo Scientifico ‘Righi’ de Rome. Ces derniers ont publié un livre intitulé « Colonialisme et décolonisation en Palestine ». Ce livre de 100 pages (en italien) peut être téléchargé avec ce lien. Il contient une biographie d’Ilan Pappé, une bibliographie, l’interview en italien et anglais et d’autres textes et articles d’Ilan Pappé, enfin un appendice avec des photos.
Face au génocide auquel nous assistons tristement, impuissants, L’objectif de ce livre est de comprendre et de mieux connaître la question coloniale en Palestine, la lutte pour briser le silence, la censure et la complicité des gouvernements et des institutions. Non seulement en ce qui concerne la Nakba historique, mais aussi ce que les Palestiniens appellent « al nakba al mustamirra » (la Nakba en cours).

(*) Le professeur Ilan Pappé est un historien israélien de renom et un critique de premier plan du colonialisme en Palestine. Il a obtenu son doctorat à Oxford et, après avoir enseigné pendant des années à Haïfa, a été démis de ses fonctions d’enseignant en Israël pour avoir critiqué le sionisme. L’historien a soutenu le boycott d’Israël (même académiquement) et a dû déménager au Royaume-Uni, à l’Université d’Exeter, où il est aujourd’hui professeur d’histoire à l’Institut d’études arabes et islamiques et directeur du Centre européen d’études palestiniennes.
Ilan Pappé est l’un des représentants de la Nouvelle Historiographie Israélienne (6), un courant d’historiens qui a critiqué le récit officiel de l’histoire de l’État d’Israël par rapport au peuple palestinien. Il a documenté la Nakba, le nettoyage ethnique mené par Israël en 1948 contre les Palestiniens, une pratique coloniale longtemps niée ou occultée.

Les questions sont posées par des lycéens italiens a Ilan Pappé
[...]
[Q2] Vous avez écrit que la question israélo-palestinienne a été considérée comme « difficile à comprendre », tant dans le milieu universitaire que dans l’opinion publique mondiale, notamment parce qu’elle a été formulée conceptuellement sur la base des catégories de « guerre » ou de « conflit », que vous considérez comme trompeuses. Pourriez-vous vous attarder sur ce point ?
Professeur Ilan Pappé : Oui. Je crois qu’en réalité, la question israélo-palestinienne n’est pas du tout « compliquée ». Convaincre le public que cette question était difficile à comprendre a été l’une des plus grandes victoires de la propagande israélienne depuis des années. Ce n’est pas un problème « compliqué », car il n’est pas unique. Nous avons d’autres cas historiques de personnes fuyant l’Europe qui ont colonisé d’autres territoires dans le monde. Et dans tous ces endroits, les peuples qui ont été colonisés ont dû lutter contre la colonisation. Ainsi, à bien des égards, la question israélo-palestinienne est historiquement classifiable et devrait nous sembler familière, mais la propagande israélienne tente de nous convaincre qu’elle est très compliquée et que les gens de l’extérieur ne peuvent pas la comprendre.
Je voudrais ajouter que le fait que jusqu’à aujourd’hui la plupart des gens en Occident n’ont pas reconnu ce qui s’est passé en Palestine comme un acte de colonisation et n’ont pas identifié la résistance palestinienne comme un acte d’anticolonialisme a rendu la question palestinienne très compliquée à leurs yeux. Si l’on ne s’intéresse pas à l’affrontement entre le projet colonial israélien et la rébellion anticoloniale palestinienne, toute la question apparaît très compliquée. Je pense qu’il est très important de comprendre que la plupart des gens qui ont le pouvoir dans le Nord global et qui peuvent changer la réalité sur le terrain ne reconnaissent pas la situation telle que je l’ai décrite et la décrivent plutôt comme un conflit entre deux mouvements nationaux difficile à résoudre. Mais cette description n’est pas vraie et a été la base de toutes les négociations de paix, qui pour cette raison ont échoué.
[...]
[Q3] Quel est le rapport politique et culturel entre la naissance du mouvement sioniste et le contexte impérialiste, colonialiste et raciste européen de la fin du XIXe siècle ?
Professeur Ilan Pappé : Il est très important de comprendre que des projets comme celui du sionisme, c’est-à-dire, comme je l’ai dit auparavant, des projets de réfugiés d’Europe qui tentent de se construire un nouvel avenir en colonisant d’autres pays, ne peuvent pas réussir sans le soutien d’un empire colonial et sans une convergence d’intérêts avec lui. Le projet sioniste, l’idée de transformer la Palestine en un État juif, a servi les intérêts de l’Empire britannique pendant une certaine période, au moins jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, lorsque ce dernier a voulu s’approprier le plus de territoires possible de l’Empire turco-ottoman, vaincu lors de la Première Guerre mondiale. La convergence est donc d’abord stratégique : les intérêts de l’Empire britannique et ceux du projet colonial-sioniste se rencontrent au même moment historique.
J’ajoute que la même chose s’est produite avec de nombreux autres projets colonialistes soutenus par l’Empire britannique, par exemple aux États-Unis ou en Afrique du Sud. Cependant, à un certain moment, les intérêts de l’empire colonial et ceux des colons n’étaient plus les mêmes et un conflit se produisit. C’est ainsi qu’a éclaté la guerre d’indépendance étasunienne, c’est ainsi que les colons blancs d’Afrique du Sud ont combattu les Anglais et c’est ainsi que les colons juifs de Palestine ont également combattu les Anglais alors qu’en fait, les intérêts n’étaient plus les mêmes. Mais un projet de ce genre a toujours besoin du soutien impérialiste, donc le soutien britannique après la création de l’État d’Israël a été remplacé par le soutien impérialiste étasunien.
Je voudrais juste ajouter que votre question a correctement évoqué la question du racisme ; en effet c’est sur cette base idéologique que la convergence du soutien impérialiste avec le projet colonialiste a été possible. Un lien qui avait un arrière-plan très profond, car ce type de racisme permet à la fois à l’empire colonial britannique (et ensuite à l’impérialisme étasunien), et aux colons eux-mêmes de déshumaniser totalement les populations autochtones et d’ignorer totalement leurs aspirations. Le racisme représente alors le point de rencontre entre l’empire (la Grande-Bretagne ou les États-Unis) et le projet sioniste des colons (et par la suite l’État d’Israël).
[...]
Lire ici pardem.org/colonialisme-et-dec…