"Si la rage émergeait dans le 15e arrondissement de Paris, on commencerait probablement par regarder vers l'Institut Pasteur avant d'imaginer que des renards enragés se promènent avenue de Suffren"

#science #coronavirus

Origines du Covid-19 : anatomie du virus, ces éléments étranges qui sèment le doute

Enquête scientifique aux origines du Covid-19, épisode 1. Sciences et Avenir raconte comment, cinq ans après, les scientifiques sont de plus en plus nombreux à questionner l'émergence zoonotique (dite "naturelle") du virus.

^{Camille Gaubert (Sciences et Avenir)}

#UK #invasion is continuing

old.bitchute.com/video/0Oirh46…

Thistle Immigration Hotel - Barbican - #London - Abusive Residents - Boycott in the future

Thistle Immigration Hotel - Barbican - London - Abusive Residents - Boycott in the future

Thistle Hotel - Barbican - London... Many guests are abusive. They have entered the country illegally and still choose to talk to us and treat us like S#!t. The Police that turned up were good as gold. I will only give credit where it is due and th…

^BitChute

Jerusalem Water Authority:
Last night, a group of Israeli settlers stormed the Ein Samia wells, causing widespread destruction and rendering the entire site inoperable. All systems have gone offline, resulting in a total loss of communication and control.
The Ein Samia wells are the only source of water for dozens of Palestinian villages and communities. The damage caused puts thousands of lives at risk and constitutes a deliberate attack on critical civilian infrastructure.

#EU #US #US-israel #US-israel-terrorism #Israel #genocide #Gaza #Palestine

#mafia #macronie

🔴 C’est une affaire que l’Elysée préférerait ne jamais voir ressurgir. Depuis huit ans, la justice enquête sur l’organisation d’une soirée qui s’est déroulée le 6 janvier 2016 à #LasVegas autour du ministre de l’Economie de l’époque, un certain Emmanuel #Macron. Le juge d’instruction, Serge Tournaire, a fini ses investigations et doit désormais décider s’il demande un procès pour les protagonistes de l’événement, dont l’ex-ministre du Travail Muriel #Pénicaud. Accusée de « complicité de favoritisme », celle-ci conteste sa mise en examen devant la chambre d’instruction.

Retour dix ans en arrière. En novembre 2015, les conseillers d’Emmanuel Macron cogitent sur un déplacement de leur champion au plus grand salon de l’innovation numérique au monde à Las Vegas. Une occasion pour lui d’incarner la start-up nation et de rencontrer de riches entrepreneurs alors qu’il s’apprête à créer son parti En Marche avec la présidentielle en ligne de mire. « Habituellement, les ministres se contentaient d’un petit pot, mais là les ambitions étaient plus fortes », observe un haut fonctionnaire de Bercy.

Infraction au Code des marchés publics
Afin de financer la soirée, le cabinet d’Emmanuel Macron se tourne vers l’agence publique Business France, alors dirigée par Muriel #Pénicaud et dotée d’un confortable budget de communication de 9 millions d’euros. Problème : l’entité va sous-traiter l’événement à l’agence de com’ #Havas Paris pour un total de 380 000 euros sans mettre d’autres sociétés en concurrence. Soit une infraction caractérisée au Code des marchés publics…

Une décennie plus tard, pas question pour Muriel Pénicaud de porter le chapeau. Face au juge en octobre 2023, elle a assuré que la soirée avait été entièrement pilotée par sa directrice de la communication Fabienne Bothy-Chesneau, « une cadre dirigeante avec une rémunération de 12 000 euros quand la mienne était de 13 000 euros », précise-t-elle. Avant de poursuivre : « Jamais jusqu’à début mars 2016, je n’ai su que la totalité était confiée à Havas. On me l’a caché sciemment. »

Des mails compromettants exhumés
Au fil de leur enquête, les policiers ont pourtant mis la main sur plusieurs mails qui montrent que l’ex-patronne de Business France avait un œil sur le bon déroulement de la soirée. Le 19 novembre 2015, elle indique à une conseillère d’Emmanuel Macron que « Business France prépare activement Las Vegas ». Le lendemain, après une réunion d’une heure et demie entre ses équipes et le cabinet du ministre, elle reçoit un premier canevas de la soirée avec la mention d’un budget prévisionnel de 300 000 euros.

De quoi prouver sa connaissance du coût de la soirée et de la nécessité de passer un appel d’offres avec mise en concurrence ? « Un budget de 300 000 euros ne veut pas dire une commande publique par Business France de 300 000 euros, il y a très souvent plusieurs cofinanceurs », argue-t-elle. Une version contestée par Fabienne Bothy-Chesneau, mise en examen pour « favoritisme », un mois plus tard devant le même juge : « Muriel Pénicaud a été informée que Havas s’occupait de tout et du budget. Et elle savait bien qu’il n’y avait pas eu d’appels d’offres. »

Pour se dédouaner, Muriel Pénicaud met en avant un audit réalisé après coup, à sa demande, par le cabinet EY qui la met hors de cause. Mais l’avocat de Fabienne Bothy-Chesneau pointe que les auteurs de l’audit n’ont jamais entendu sa cliente, qui avait quitté Business France entretemps, alors que les autres membres de la direction ont pu s’expliquer et… modifier le contenu du rapport d’audit. Pis, ils ont même pu explorer la boîte mail de Fabienne Bothy-Chesneau pour ajouter des éléments à charge. « Le rapport d’audit n’a pas été réalisé à la suite d’une enquête interne rigoureuse, objective et impartiale », tacle l’avocat dans une note.

Pression des conseillers d’Emmanuel Macron
Un point semble faire consensus : la soirée a été préparée dans l’urgence. Avec des conseillers d’Emmanuel Macron qui multiplient les doléances : refus d’une soirée exclusivement organisée par le Medef, demande d’un lieu plus central que l’année précédente, échange avec une star de la tech américaine, etc. En trois semaines, le budget prévisionnel bondit de quelque 150 000 euros. « Fais vite, il faut que le cabinet soit content », serinait Muriel Pénicaud à Fabienne Bothy-Chesneau selon ses dires.

Une précipitation qui a empêché le lancement d’un marché public en bonne et due forme ? « Il n’était matériellement pas possible d’organiser cet événement en respectant scrupuleusement les procédures d’achats, avance le responsable du contrôle interne de Business France face aux enquêteurs. Soit il aurait fallu savoir dire non, soit demander aux organismes de tutelle les dérogations idoines. » « Si un appel d’offres avait été lancé, cela aurait tué le projet », lâche carrément un salarié d’Havas.

Signe de la panique : à la veille de Noël, le directeur financier de Business France doit utiliser sa carte bancaire personnelle pour bloquer la réservation de l’hôtel The Linq à hauteur de 64 000 dollars. « Je risque l’interdit bancaire et je ne vais pas casser mon assurance-vie pour financer la French Tech hors process, y a des limites », s’énerve-t-il. Avant que Muriel Pénicaud permette son remboursement en faisant passer la facture en note de frais.

Havas accusé de « recel de favoritisme »
Au cours de l’enquête, le juge s’est aussi penché sur d’éventuelles collusions entre les dirigeants de Business France et l’agence de communication Havas. Le directeur d’Havas Paris Fabrice Conrad affirme qu’il était persuadé que la soirée de Las Vegas s’intégrait à un « contrat-cadre » que son agence avait remporté quelques mois plus tôt pour une campagne de promotion de Business France. Et qu’il n’y avait donc pas besoin d’une nouvelle mise en concurrence. « Je suis en charge de l’opérationnel. Je ne suis pas un juriste », se défend-il.

Un argument « difficilement audible » pour le responsable du contrôle interne de Business France qui estime qu’« Havas Paris savait qu’il s’agissait de deux opérations de communication distinctes, y compris sous l’angle budgétaire ». Le 15 décembre, à trois semaines de la soirée, Fabrice Conrad s’inquiète d’ailleurs par mail de l’absence d’un « go budgétaire » de Business France. Autant d’éléments qui ont conduit le juge à mettre en examen Havas Paris, puis Fabrice Conrad en avril 2024, pour « recel de favoritisme ».

Le haut management d’Havas avait été convié aux agapes de Las Vegas. Le 1er janvier 2016, un responsable de l’agence de com' informe une conseillère du ministre que « M. Yannick Bolloré [le PDG d’Havas] a eu M. Macron au téléphone qui l’aurait invité au dîner prévu mercredi à Las Vegas ». Dans un autre message, Fabrice Conrad indique à Stéphane Fouks, le vice-président d’Havas, que « Muriel serait ravie de t’y voir ». En 2014, quelques semaines avant sa prise de poste chez Business France, Muriel Pénicaud avait déjà déjeuné avec Stéphane Fouks pour avoir ses conseils.

La candidature du neveu
Plus gênant, en août 2016, la patronne de Business France poussera la candidature de son neveu pour un contrat d’apprentissage chez Havas. Une demande que Fabrice Conrad relaie au responsable des recrutements avec ce commentaire : « C’est un GROS client et donc une candidature à BIEN traiter. » Après un premier échec de son neveu, Muriel Pénicaud insiste. Le directeur d’Havas Paris lui promet alors « de le faire entrer en contact avec d’autres structures du groupe ». Le neveu décrochera finalement un contrat de onze moins au sein de la holding du groupe Bolloré, relève le juge.

Dernier détail piquant : ce n’est que dans l’avion du retour qu’Emmanuel Macron semble se soucier du coût des festivités. « Le ministre souhaiterait (moi aussi) savoir combien coûte la soirée », écrit Muriel Pénicaud à sa directrice de la communication le 8 janvier. Une demande que Fabienne Bothy-Chesneau juge « étrange » : « Je pense qu’à ce moment-là elle réalise le problème et se couvre ». Un peu tard peut-être.

Laurent Lasselin

Source : Challenge