The world professes reverence for childhood, but hollow platitudes about universal children's rights aren't meant for the colonized.

mondoweiss.net/2025/07/every-c…

#Palestine #Israel #Gaza
@palestine @israel

Sozan reshared this.

Around 250 million years ago, #Earth was near-lifeless and locked in a hothouse state. Now #scientists know why
theconversation.com/around-250…

A New #Bill Just #Robbed Millions So the #Rich Could Get #Richer
medium.com/@madougherty90/a-be…

Alleged Ukrainian propaganda leaflets. Translation:

"Russian fighter!

While you're out here getting shelled, some Ibrahim is back home giving it to your girl. Don't let a churka (referencing Chechen Muslim) raise your kid.

Surrender before the 24th and you're straight into the exchange list. Limited time offer."

Remember kids, ALL COPS ARE BASTARDS.
This includes your son, your dad, your brother, your uncle, your neighbor, your friend, and your boyfriend.
This includes your daughter, your mom, your sister, your aunt, your neighbor, your friend, and your girlfriend.
This includes every goddamn single cop in the United States of America and elsewhere.
There are no good cops. Only bad cops that might do something good (and even that's rare).

youtu.be/CKs9HDkYte8
#ACAB

This entry was edited (3 weeks ago)

And I should point out also that the three installations, in Esfahan, in Natanz Fordo, that the American regime, the regime in Washington and the regime in Tel Aviv bombed. All three of these installations are regularly inspected by International Atomic Energy Agency experts. All of them, every part, every building, every place that's been bombed is under regular inspection. In other
words, there's nothing there. But the United States and Israeli regime give themselves the right to do what they want. And the Western media by lying, by fabricating information, by fear-mongering, they justify it.


--- Mohammad Marandi, source

#Iran #MohammadMarandi #IAEA #propaganda #UnitedStates #ZionistEntity

Latvia confirms the transfer of 42 of its 6×6 Patria CAVS armored vehicles to the Armed Forces of Ukraine byteseu.com/1170497/ #Latvia #Ukraine #UkrainianGroundForces

>walking on trail
>come across bear
>frantically take out phone and google "how to scare off bear"
>bear takes out phone and googles "how to scare off human"
>both of us get AI slop answer
>put on headphones and awkwardly walk past each other

Seyed Mohammad Marandi on Iran, the "12 Day War", and Gaza


youtube.com/live/eLtnAaRjWC4?s…

#MohammadMarandi #Iran #Gaza

Social and economic barriers, not choice, driving global fertility crisis: UNFPA | UN News


#politics #society #inequality

Titled The real fertility crisis: The pursuit of reproductive agency in a changing world, the report argues that what’s really under threat is people’s ability to choose freely when – and whether – to have children.


So not being able to afford a home, and food, being jobless, hampers people's ability to have children. Who could have guess.

news.un.org/en/story/2025/06/1…

in reply to Michael

The question I'd like answered is

Is the apparent Reform surge due to more people voting for them or is their voter count staying the same while Labour & Tory voter counts decrease

EG if there are 100 voters & 20 vote Reform with the remaining 80 split between Tory & Labour

If 40 of the Tory/Labour voters then give up & don't vote, you now only have 60 voters & the reform share goes up to 33.3% from 20% despite them still only having 20 voters

The EU wants to decrypt your private data by 2030 | TechRadar


#politics #EU #privacy #fascism

FUCK FUCK FUCK THE EU

techradar.com/vpn/vpn-privacy-…

« Le droit est devenu l'arme principale du capitalisme extractif » - Anne-Marie Voisard - Élucid


#politique #justice #capitalisme #lawfare

Laurent Ottavi (Élucid) : Pouvez-vous rappeler ce qu’est le livre Noir Canada et ce qu’il mettait en cause ?

Anne-Marie Voisard : Noir Canada. Pillage, corruption et criminalité en Afrique, cosigné par Alain Deneault, William Sacher et Delphine Abadie, est un ouvrage tristement fameux au Québec, en raison des poursuites en diffamation pour 11 millions de dollars qu’il a valu à ses auteurs et son éditeur. Publié en 2008 aux éditions Écosociété, une maison d’édition indépendante et engagée basée à Montréal, Noir Canada prend à contre-pied l’image de bienfaiteur que le Canada cultive sur la scène internationale, celle d’un pays vertueux, humanitaire, et « ami » du continent africain.

Nourri par une documentation internationale très abondante, l’ouvrage recense et analyse un grand nombre de cas allégués d’abus, de violations de droits, de corruption, voire de crimes, dont se rendraient responsables certaines sociétés extractives canadiennes opérant en Afrique, et ce dans une impunité quasi totale. Surtout, Noir Canada cherche à lever le voile sur la manière dont l’État canadien soutient ces industries, tant sur le plan diplomatique que financier et juridique, en dépit d’allégations très graves sur les impacts qu’auraient leurs activités à l’étranger. Ce n’est pas un hasard si 75 % des entreprises extractives mondiales étaient enregistrées au Canada au moment de la publication de l’ouvrage. Le Canada est un véritable paradis judiciaire et fiscal pour les compagnies minières qui y établissent leur siège social.

Comme ils le précisent dans leur introduction, les auteurs de Noir Canada n’ont jamais eu pour prétention de se substituer à la justice. On ne saurait attendre de chercheurs indépendants qu’ils départagent dans l’absolu le vrai du faux quant à une litanie d’allégations sérieuses et circonstanciées pesant sur de très nombreuses sociétés canadiennes présentes en Afrique, notamment, dans des contextes où des conflits sanglants, des expropriations violentes et de multiples exactions sont en grande partie motivées par une ruée vers les ressources naturelles. Leur démarche consistait plutôt à susciter un débat public, en interpellant les citoyens canadiens – dont l’épargne est bien souvent investie dans cette industrie à travers des produits d’épargne-retraite ou des fonds de pension – et en exigeant des autorités canadiennes qu’elles mettent sur pied une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur toutes ces allégations.

Élucid : Comment et pourquoi les auteurs et les éditrices se sont-ils retrouvés sur le banc des accusés ? Quelles ont été les réactions face à ces attaques en justice et quelle évolution législative cette affaire a-t-elle entraînée ?

Anne-Marie Voisard : La première mise en demeure, celle de Barrick Gold, nous est parvenue par huissier avant même le lancement du livre. Elle était de nature à anéantir toute velléité de courage. On y lisait que la mise en circulation « ne serait-ce qu’une seule copie » [sic] de Noir Canada, dont le lancement était prévu le lendemain, vaudrait à chaque membre du conseil d’administration d’Écosociété, aux auteurs, ainsi qu’à « toute personne qui contribuerait à propager davantage ces fausses allégations » d’être poursuivis pour « dommages et intérêts substantiels ». Ce ne fut là que le prélude d’une correspondance juridique foisonnante, parfois burlesque, toujours intimidante.

La suite appartient à l’histoire. Dans les semaines qui suivirent la sortie de Noir Canada, au printemps 2008, deux sociétés minières canadiennes citées dans le livre, Barrick Gold et Banro Corporation, intentèrent respectivement au Québec et en Ontario des poursuites en diffamation totalisant 11 millions de dollars contre Écosociété et ses trois auteurs.

Sur la scène politico-législative, l’affaire joua un rôle de catalyseur dans la mobilisation citoyenne en faveur d’une loi contre les poursuites-bâillons. Écosociété et ses auteurs reçurent l’appui moral et financier de dizaines de milliers de citoyens, de 500 professeurs et de plusieurs dizaines de juristes, dans leur plaidoyer en faveur d’une réelle protection des conditions du débat public.

En juin 2009, l’Assemblée nationale du Québec adopta la Loi modifiant le Code de procédure civile pour prévenir l’utilisation abusive des tribunaux et favoriser le respect de la liberté d’expression et la participation citoyenne aux débats publics. Pour Écosociété, la « victoire » fut un peu amère. Le législateur avait fait preuve d’un réformisme conservateur. Le régime général du droit de la diffamation, qui de l’avis de plusieurs est le nerf de la guerre, ne fut pas modifié en substance. Le droit à la réputation conserva sa portée excessive, l’espace de la liberté de critique demeurant restreint, et les causes d’intérêt public, assujetties à cette norme liberticide du « raisonnable » (1).

La loi ne permettra d’ailleurs pas aux défendeurs de Noir Canada de faire rejeter la poursuite de Barrick Gold. En 2011, le tribunal reconnut qu’elle présentait une « apparence d’abus », mais accorda néanmoins à la minière son droit à un procès de 40 jours. Procès qui n’aura jamais lieu, puisqu’après trois ans de procédures – mille jours à redécouvrir tout le génie de Kafka – les auteurs et Écosociété se résignèrent à signer un règlement hors cour pour mettre fin aux poursuites. Le livre fut retiré du marché. Il entra alors dans une autre histoire, celle du contentieux immémorial du livre avec le pouvoir.

« L’affaire Noir Canada ne fait que révéler, comme sous l’effet d’une loupe grossissante, les logiques profondes qui traversent l’institution judiciaire lorsque celle-ci croise la raison marchande. »

L’affaire Noir Canada révèle, écrivez-vous, les affinités électives entre la raison du droit et la raison des affaires. En quoi est-elle une exagération, et non pas une exception, qui nous renseigne à ce titre sur les rapports de pouvoir et de domination dans nos sociétés ?

Tout dans cette affaire avait quelque chose d’excessif, ne serait-ce qu’en raison de la démesure absolue des rapports de force entre les parties : opposant, d’un côté, un petit éditeur indépendant et des chercheurs aux moyens dérisoires ; de l’autre, la première société aurifère du monde, une multinationale tentaculaire, disposant de milliards en chiffre d’affaires et d’armées d’avocats à sa solde. Ce face-à-face improbable tenait par moments de la caricature – avec des coups de théâtre nombreux, des réclamations abusives, une mobilisation débridée de la procédure et des avocats rappelant, par leur rhétorique belliqueuse et leur théâtralisation du droit, les lithographies de Daumier.

La position antagonique des acteurs sur l’échiquier politique contribuait aussi à donner à cette affaire des allures de « guerre des Dieux », suivant la formule de Max Weber, soit un conflit insurmontable entre des visions du monde inconciliables. D’un côté, un projet intellectuel critique, porté par des philosophes et une maison d’édition dont tout le catalogue interroge les fondements du capitalisme avancé ; de l’autre, une multinationale parmi les plus controversées du secteur extractif mondial.

En raison du caractère exceptionnel de l’affaire, il pourrait être tentant d’y voir un cas isolé, de la reléguer au rang des irrégularités du système. J’ai défendu au contraire que si l’affaire Noir Canada nous a bel et bien offert un théâtre de la démesure, elle n’en est pas moins exemplaire. Mieux : elle ne fait que révéler, comme sous l’effet d’une loupe grossissante, les logiques profondes qui traversent l’institution judiciaire lorsque celle-ci croise la raison marchande.

L’affaire Noir Canada révèle les affinités électives entre la raison du droit et la raison des affaires : une proximité de langage, de références, de visions du monde, entre le monde juridique et celui de la grande entreprise. C’est en cela qu’elle n’est pas une exception, mais une exagération : un moment où les rapports de force deviennent si visibles qu’ils éclairent, par contraste, le fonctionnement normalisé d’un ordre qui se dit neutre, mais qui penche souvent du côté des puissants.

Pourquoi avoir intitulĂŠ votre le livre le ÂŤ droit du plus fort Âť. Cela a-t-il un rapport avec le fait que la procĂŠdure judiciaire, ĂŠcrivez-vous, agit tel un ÂŤ contre-droit Âť ?

Durant les cinq années qu’aura duré cette affaire, nous nous sommes retrouvés moins en procès que soumis à la procédure judiciaire, puisque malgré de nombreuses audiences devant les tribunaux, jamais les parties ne se seront formellement adressées à un juge quant au fond de cette affaire. Or, nous avons tôt fait de découvrir un système judiciaire à deux vitesses, entièrement assujetti à l’argent, et une « justice » dont les pleines formes ne sont accessibles qu’aux riches.

Car le système de justice dont nous disposons au Québec et au Canada demeure encore très largement inaccessible pour le contribuable moyen. Ce qu’il en coûte aujourd’hui de se défendre en justice est de nature à fragiliser économiquement, voire à acculer à la faillite, quiconque se voit contraint d’assurer une défense, avant même qu’il n’ait pu s’adresser formellement à un juge.

À l’inverse, du moment que les moyens de la partie adverse sont pour ainsi dire illimités, celle-ci a tout le loisir de mobiliser la procédure dans une guerre d’usure, moins pour faire valoir ses droits que pour nier ceux d’autrui. Pire encore, elle se découvre un ensemble de droits sur la partie défenderesse : l’astreindre à des interrogatoires hors cour interminables, la mettre en demeure de répondre dans l’urgence à des requêtes de toute nature, l’intimer de fournir dans les plus brefs délais une myriade de documents ou la sommer de se plier à un calendrier qu’elle n’en finit plus de bousculer arbitrairement. Si bien que, avant même qu’il ait pu s’adresser à un juge, la procédure prend, pour qui la subit, toutes les allures d’un châtiment.

C’est en ce sens que j’ai parlé dans Le droit du plus fort d’un contre-droit. Un dispositif qui se retourne contre ses propres promesses et qui, plutôt que d’atténuer le déséquilibre des forces entre les parties, exacerbe au contraire ces déséquilibres, jusqu’à introduire des dissymétries parfois insurmontables.

Mais l’expression le droit du plus fort ne renvoie pas uniquement à cette expérience de la procédure. Elle désigne plus largement, dans nos sociétés néolibérales, un ordre juridique qui tend à défendre l’ordre propriétaire et à faire valoir une raison qui impose de penser les choix collectifs à l’aune d’une seule loi – celle du marché – au profit des intérêts privés d’une poignée de possédants. Ce droit offre aussi tout un arsenal de dispositifs juridiques destinés à réprimer la contestation citoyenne et politique. À réprimer ceux-là mêmes qui, devant les constats des failles, voire des faillites de l’État de droit, prennent sur eux d’en analyser les ressorts, de dévoiler des malversations ou des crimes, ou de couler des documents qu’ils jugent d’intérêt public. Et qui, dans un retournement pervers digne de la fable Les animaux malades de la peste de La Fontaine, se retrouvent au banc des accusés, tandis que les termes du débat ont été fallacieusement inversés.

Qu’est-ce que la « diffamania » ?

Dans Le droit du plus fort, j’emploie ironiquement le terme « diffamania » pour désigner une pathologie contemporaine marquée par une défense d’autant plus obsessionnelle de la « réputation » que l’honneur qu’il s’agit de défendre est cousu de toute pièce. Le diffamaniaque, figure conceptuelle de cette époque, est celui qui s’érige en victime dès qu’on égratigne l’image qu’il cherche à imposer de lui-même. Il brandit la diffamation comme une arme, dans une logique où l’honneur n’est plus fondé sur une quelconque dignité morale, mais sur la mise en scène d’un prestige fabriqué (parfois à coup de millions). Cette figure conjugue cynisme, paranoïa et instrumentalisation du droit à des fins de domination. Elle prospère dans un monde où la reconnaissance sociale est réduite à la réputation, où la vérité cède devant l’image, et où la justice elle-même se trouve enrôlée au service d’intérêts privés. La diffamania n’est donc pas une simple sensibilité blessée : elle est le symptôme d’un imaginaire néolibéral où toute critique devient un risque pour les affaires – et toute mise en lumière, une offense.

Dans ce procès, nous nous sommes retrouvés face à une entreprise multimilliardaire qui voulait faire reconnaître en justice le fruit de ses investissements en image, en philanthropie stratégique et en relations publiques, comme correspondant ni plus ni moins à la valeur marchande de sa réputation (bilans financiers à l’appui). Une réputation quantifiable, en somme, et surtout, indemnisable. Il ne s’agissait plus de savoir si nos propos étaient fondés, ni même si un débat public était légitime, mais de trancher si une multinationale pouvait être contredite sans qu’un dommage — évalué à plusieurs millions de dollars — ne lui soit automatiquement reconnu.

Le diffamaniaque ne cherche pas la vérité, ni même la réparation d’un préjudice réel : il réclame un prix pour l’atteinte à son vernis de façade. Cela révèle la culture foncièrement antidémocratique dont il est imprégné, lui à qui rien ne semble moins naturel que de faire taire les critiques qui lui sont adressées à coup de lettres d’avocats et de poursuites en diffamation.

« La violence de classe d’une petite poignée de riches ne peut s’exercer sans la complicité de ces avocats, qui acceptent de fermer les yeux sur les comportements les plus moralement répréhensibles de leurs clients, au nom d’une conception purement instrumentale du droit. »

Vous soulignez l’emprise du néolibéralisme sur le droit, qui s’apparente d’après vous aujourd’hui à une guerre continuée par d’autres moyens. Comment cela se manifeste-t-il ?

Le droit n’est pas seulement la cible, au même titre que d’autres institutions, des réformes néolibérales. Il en est aussi le moteur, le terrain privilégié, le langage de prédilection et l’arme principale. L’interpénétration des champs de l’économie financiarisée et du droit est aujourd’hui triplement fortifiée, par les acteurs de l’économie mondiale, par les grands cabinets d’avocats, mais également par les États eux-mêmes, qui n’ont eu de cesse d’organiser un transfert de la fonction de justice vers le secteur privé (notamment en favorisant l’explosion de l’arbitrage privé) et d’opérer des réformes structurelles de leur droit pour mieux satisfaire les attentes des investisseurs.

Pour une certaine oligarchie, la bataille pour asseoir ses intérêts, imposer sa « raison » et supprimer ce qui fait obstacle au règne de l’intérêt privé s’est largement transposée sur le terrain du droit.

Depuis les années 1980, les avocats d’affaires, ainsi que les grands cabinets où ils se trouvent concentrés, sont devenus des acteurs incontournables de la financiarisation accélérée de l’économie et de la montée en puissance des multinationales. L’endoctrinement de ces juristes au service des valeurs et des intérêts du pouvoir privé est profond. Pour satisfaire les demandes et les intérêts de leur riche clientèle d’affaires, ils sont prêts à contourner les règles de l’État, à multiplier le lobbying législatif, à manipuler le droit ou à faire faire évoluer la jurisprudence à l’avantage de leurs clients.

La convergence d’intérêts entre l’oligarchie financière et toute une classe de « juristes du marché » est désormais bien consolidée. Le langage, l’argumentation et la stratégie juridiques font désormais partie de l’arsenal des détenteurs du pouvoir économique, tandis que les préoccupations, les cadres de référence et la vision du monde de ces derniers sont parvenus à être diffusés, internalisés et normalisés dans tout l’appareil de production et d’application du droit. En fait, la violence de classe d’une petite poignée de riches ne peut aujourd’hui s’exercer sans la complicité et la collaboration de ces avocats, qui acceptent – en échange d’honoraires exorbitants – de défendre ou de fermer les yeux sur les comportements les plus moralement répréhensibles de leurs clients, au nom d’une conception purement instrumentale du droit.

Au Québec et au Canada, par exemple, les accointances sont profondes entre l’industrie extractive, les grandes firmes d’avocats, mais aussi avec la classe politique. Elles sont incarnées et soudées par une multitude de trajectoires professionnelles croisées, de réseaux d’intérêts communs, une même vision du monde, des mêmes valeurs… Il en résulte une perversion très profonde, qui se donne à voir de manière très décomplexée, des ressorts éthiques de la Justice, des conceptions et des finalités du droit, du langage et des catégories juridiques. Tout mon essai s’attache à montrer combien la raison des affaires s’est durablement enracinée dans tout l’ordre juridique, au point d’y proliférer avec un naturel déconcertant.

« Le droit permet, d’une main, l’accumulation indécente de richesses par une poignée d’extracteurs et de spéculateurs, et de l’autre, il relègue une multitude de vies à une position de subalternes dans l’ordre juridique. »

Au-delà des enjeux juridiques que soulève votre ouvrage, vous semblez viser une critique plus fondamentale : celle d’un ordre économique, politique et symbolique qui rend possible – et tolérable – l’expropriation violente des ressources et des corps. Cette violence légale appelle-t-elle, selon vous, une remise en cause du rôle que joue le droit dans nos sociétés ?

En Afrique, les exploitations minières canadiennes sont le point de rencontre de violences multiples, diverses, réitérées, cumulatives. Une violence qui n’est pas qu’une simple « externalité », un dommage collatéral et malencontreux du pillage des ressources, mais l’un de ses aspects structurels et structurants. Les torts causés sont proprement incommensurables : abus, incidents, morts, destructions, exactions violentes à l’endroit des communautés environnantes, violations de droits humains, notamment dans le contexte d’évictions forcées et de déplacement de population.

La mine de North Mara, en Tanzanie, par exemple, est depuis son acquisition par la société aurifère canadienne Barrick Gold le théâtre répété d’actes d’une extrême violence – viols, passages à tabac, mutilations, meurtres – perpétrés par les forces de sécurité et de police à l’encontre de la population locale. Des chercheurs d’or locaux, en particulier, ceux qu’on appelle des « mineurs artisanaux » périssent à intervalle régulier sous les balles des forces de police avec lesquelles la filiale contracte des accords de sécurité.

Or, dans une narration héritée des représentations coloniales sur la nature primitive des Africains, ces « mineurs artisanaux » - désarmés et réduits à une précarité extrême – sont dépeints par la minière comme des assaillants agressifs, incontrôlables, dangereux, violents, et elle les désigne dans ses communications internes ou destinées à la presse comme des intrus [intruders], des illégaux [illegals]. Cette terminologie n’est d’ailleurs pas propre à l’industrie ; on la retrouve aussi abondamment dans la littérature produite par la Banque mondiale ainsi que dans la correspondance diplomatique canadienne.

C’est là, précisément, que le droit entre en cause. Non pas comme garant imparfait d’un ordre juste, mais comme opérateur actif d’un ordre économique, politique et symbolique fondé sur la dépossession. Car c’est bien au nom du droit — du droit de propriété, du droit contractuel, du droit de l’investissement — que s’organise aujourd’hui l’expropriation violente des ressources, et que s’énonce le verdict d’illégalité qui frappe des milliers d’Africaines et d’Africains. Ce droit, loin de tempérer la brutalité du capitalisme extractif, en constitue l’un des instruments les plus puissants. Il permet, d’une main, l’accumulation indécente de richesses par une poignée d’extracteurs et de spéculateurs, et de l’autre, il relègue une multitude de vies à une position de subalternes dans l’ordre juridique — des vies qu’on peut déplacer, discipliner, éradiquer, sans que cela ne trouble l’ordre établi. Des vies rendues négligeables, dans un monde juridiquement structuré pour qu’elles le demeurent.

Une telle réalité oblige à repenser le droit non plus comme le garant d’un cadre de justice neutre, mais comme un langage de pouvoir parmi d’autres — souvent l’un des plus efficaces. Sortir de cette illusion suppose de desserrer l’emprise du droit sur nos imaginaires politiques, de refuser d’en faire le dépositaire exclusif du juste et du légitime, de s’autoriser à penser au-delà du droit – et parfois, contre lui – pour faire valoir, envers et contre tout, une exigence inconditionnelle de justice.

Propos recueillis par Laurent Ottavi.

Notes

(1) Véritable clé de voûte de la procédure civile, la « personne raisonnable » désigne ce modèle abstrait et idéal de référence à l’aune duquel on juge de la responsabilité civile. Dans Le droit du plus fort, je m’attarde longuement sur la manière dont cette injonction au « raisonnable » agit tout au long de la procédure judiciaire tel un constant rappel à l’ordre : écrire en auteur raisonnable, publier en éditeur raisonnable, philosopher en penseur raisonnable, questionner, critiquer, se prévaloir de sa liberté de parole, certes, mais raisonnablement. Agiter cet épouvantail est une manière commode de rejeter ceux qui exercent leur sens critique hors du champ de la discussion raisonnée, à l’heure où le mot d’ordre est celui du consentement au réel tel qu’il se donne à voir.

elucid.media/democratie/le-dro…

"A CT scan of the man’s abdomen showed a foreign object that seemed to have pierced his stomach and ended up in his abdominal cavity."
#cringe #medical #gross #food #weird #weirdnews #offbeat #odd #sick #nasty
odditycentral.com/news/doctors…

A friend’s son took this photo. Basically a bunch of teenagers taped duct tape onto their pant legs sticky side out and ran around in some open grassland. They did this — just because. I keep meaning to show this to my company HSE department to show we aren’t over-reacting to ticks after all. This is from Marin County about a few weeks ago.


m.ai6yr.org/@hisstogramma/1147…

Yes, just pay the ranchers for the tiny number of cattle they lose to #wolves. Pay bounties if they allow a den with pups on their land. We know from experience this works, #Colorado! It’s a very cheap program, it transforms the attitude of ranchers toward wolves, heals the pointless conflict and brings them on board with the ecological goal.

From: @coloradosun
mstdn.social/@coloradosun/1148…

Mount Rainier National Park today (Sunrise Mountain and Sunrise from the Visitor Center). Learn more at nps.gov/mora/index.htm and nps.gov/mora/planyourvisit/sun… and #mountrainier #interpretation #nps #nationalparks #publiclands #photography #landscapephotography #summer Image credit National Park Service #snow #wawx #trees #mountain #sunrise #subalpine #flag #meadow

Jessica Simpson - When You Told Me You Loved Me


"When You Told Me You Loved Me" by Jessica Simpson is a heartfelt ballad that beautifully captures the emotions of love and vulnerability. With its poignant lyrics and Simpson's soulful delivery, this track from the album "Irresistible" resonates with anyone who has experienced the complexities of romance.

¸.•★´¸.•´¨)★ ¸.•¨)★
(¸.•´★ (¸.•´ .•★´ : (´¸.•
´¯`•★ .....This is a song I love too much ..•★´¸.•´¨)★ ¸.•¨)★

🎵 L Y R I C S 🎵:
Was doesn't mean anything to me
Come, show me the meaning of complete
Where did our love go wrong?
Once we were so strong
How can I go on?

When you told me you loved me
Did you know it would take me the rest of my life
To get over the feeling of knowing a dream
Didn't turn out right
When you let me believe
That you weren't complete without me by your side
How could I know?
That you would go, that you would run
Baby, I thought you were the one

Why can't I just leave it all behind?
I felt passion so bright that I was blind
Then something made me weak
Talking in my sleep
Baby, I'm in so deep and you know I believe

When you told me you loved me
Did you know it would take me the rest of my life
To get over the feeling of knowing a dream
Didn't turn out right
When you let me believe
That you weren't complete without me by your side
How could I know?
That you would go, that you would run
Baby, I thought you were the one

Your lips, your face, something that time just can't erase
My heart could break all over again

When you told me you loved me
Did you know it would take me the rest of my life
To get over the feeling of knowing a dream
Didn't turn out right
When you let me believe
That you weren't complete without me by your side
How could I know?
That you would go, that you would run
Baby, I thought you were the one

Album Artist: Jessica Simpson
Album(s): Irresistible
Written by: Billy Mann, Walter Afanasieff
Music genre(s): Pop
Released: 2001
Decade for first release: #2000sMusic

#JessicaSimpson #Irresistible #whenYouToldMeYouLovedMe #Pop #2000sMusic #love #vulnerability

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In March 2017 I predicted the trans madness would be over in “5-8 years.” It’s been 8 years now and things are finally turning around, although it’s far from over. Read my predictions here: blog.ninapaley.com/2017/03/23/…

current mood: youtube.com/watch?v=A0uYoWyVIn…
in reply to Turd Flinging Monkey

Not Bossa Nova but some Marimba for your listening library.
Remarkably crisp performance by horns, pianist, and percussion!

youtu.be/kOC30DBmK8A?si=W4K8t0…

@Phil

The Rancher's Wife

ďťżA blonde city girl, named Amy, marries a Colorado rancher.

One morning, on his way out to check on the cows, the rancher says to Amy: “The insemination man is coming over to impregnate one of our cows today, so I drove a nail into the 2 by 4 just above where the cow's stall is, in the barn. Please show him where the cow is when he gets here, OK?"

The rancher leaves for the fields.
After a while, the artificial insemination ...

in reply to HunDriverWidow

man arrives and knocks on the front door. Amy takes him down to the barn.

They walk along the row of cows and when Amy sees the nail, she tells him, "This is the one right here."
The man, assuming he is dealing with an air head blond, asks, "Tell me lady, cause I'm dying to know, how would YOU know that this is the right cow to be bred?"
"That's simple," she said. "By the nail that's over its stall," she explains very confidently.

Laughing rudely at her, the man says,

contribution from my son:

A house painter cheats his clients by thinning out the paints and keeping the profits. One day he is hired to paint a church. As usual, he thins out the paints in order to overcharge his client. He's standing on a ladder admiring his handiwork when a bolt of lightning from a cloudless blue sky knocks him to the ground and a sudden torrential downpour washes all the paint off the church.

Realizing the significance of these events, he calls out, “Oh Lord, I am truly sorry for my transgressions. How can I show my remorse?”

The Heavens part and he hears a Divine Voice say, “Repaint! Repaint and thin no more.”

Emmanuel Florac reshared this.

Do you make #notes? Wanna do it from within your #shell? In files located _anywhere_? Without switching tabs, apps, directories? Then search across all these notes files wherever they are _without_ grepping your _entire system_?

HAMNT - hyper aggressively minimal note taking... app.
github.com/tezoatlipoca/hamnt?…

New and improved with v0.3 flavor!
github.com/tezoatlipoca/hamnt/…

#linux #windows #notes #apps #FOSS

change of topic and world events, how if your relationship with woman going?

am friendly but after i was accused of sexual harassment, i stop been flirty, walk away from them and finally there are a few who i just said hi and a comment in conversation and bereded me, so they are dead to me, i ignore their very existence.

i wish to start a family in the future but, i don't want a relationship with a woman that way, fuck dating, the last few times i had sex, i end up paranoid of pregnancy.

Something I realized about separating responsibility from authority is that it creates an endless cycle of apathy and degradation.

If you have responsibility for something but no authority and a problem happens, you just want to the problem to go away as fast as possible. But since you have no authority there’s nothing you can do to prevent other problems from happening.

So you just become apathetic and lazy & you just want to “make it to Friday” endlessly. And that’s why nothing gets better.

archive.ph/QDBjS "What happened wasn’t just emotional manipulation, she says. It was sexual abuse. “We were 17, 18, 19 years old. Vulnerable. Undressed. There were no warnings, no separate stalls. And suddenly there’s a man right next to you, fully intact, fully exposed.”
And if you think that language is harsh, she has a response for you. “Anyone who attempts to normalize that or silence women who object to it is a sexual predator,” she says simply. “Call it what it is.”
Gaines is clearly done with being told that her concern for women’s safety is “hate.” She’s done with the gaslighting, the guilt-tripping, the “restorative justice circles” where young women are made to feel like monsters for recognizing their own vulnerabilities when men enter their private spaces. :
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