Certains nous disent qu'ils abandonnent ici au bout de 520 et quelques kilomètres, ce qui est déjà une distance remarquable. Je regarde un peu l'application MadCap et je découvre que Jacky Lesueur a été contraint à l'abandon, alors qu'il avait eu une place au dernier moment. Je suis déçu pour lui.

#BRM #BRM1000

Après un repas, une détente des jambes et quelques échanges avec les autres (dont des cyclos de Pantin qui cherchaient un train de rabattement depuis Auray ou Vannes), une douche assez froide pour faire baisser la température du corps, un peu de sommeil. Le matelas gonflable et le duvet m'ont permis de dormir dehors dans des conditions pas si mauvaises.

#brm #BRM1000

Content de ne pas avoir été réveillé par l'arrosage automatique, mais levé une heure plus tard que ce que j'avais prévu, je me mets en ordre de marche pour repartir. En particulier, je frotte la chaîne et je remets du lubrifiant dessus.

(merci à @emeline pour l'idée)

#brm #BRM1000

À 6h, je repars, direction Auray et la pointe d'Arradon. J'ai loupé le lever du soleil formellement, mais la lumière du petit matin est apaisante. Un peu d'accordéon avec différents cyclos, mais je suis encore bien dans ma bulle de solitude et du coup, je roule essentiellement seul dans ma tête et réellement.

#brm #BRM1000

À Beslé, cafouillage après le cimetière où j'ai fait le plein d'eau pour la 15ème fois au moins, je continue vers mon objectif de Chateaubriant. Je roule un peu avec Vincent Lajeunesse de Pantin. attrapé au passage. À l'entrée, je retrouve les cyclos de Pantin, attablé dans un bistro. Je mange ma salade de pâtes sur un banc à l'extérieur avec les marginaux locaux, puis je bois un café avec les CSP et repars bien avant eux qui font une pause complète.

#brm #BRM1000

Après Châteaubriant, je profite de la longue ligne droite et plate de la forêt de Juigné, puis c'est l'entrée dans le Maine et Loire. Je réalise que beaucoup de passages depuis le début sont associés à des débuts de chansons ou des jeux de mots pitoyables. Le Maine et Loire et l'occasion de fredonner du Bobby Lapointe. À Ségré en Anjou Bleu, remplissage des bidons dans un café ouvert.

#BRM #BRM1000

À la Suze sur Sarthe, on profite d'être la veille de la fête nationale pour manger notre unique galette du séjour breton. On aperçoit Jean-Luc COGEN qui s'est arrêté pour laisser passer l'orage (il était devant) qu'on voyait au loin et qui m'enchantait guère. Pendant qu'on finit de manger, on voit passer le groupe des CSP, mais eux avaient décidé de dormir dans un F1 du Mans, aussi, nous ne les suivîmes pas au rythme où ils roulaient.

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Au Mans, on peste un peu contre la validation du BRM avec le tracker GPS qui impose de passer à proximité des points de contrôle et qui ne nous permet pas de valider une carte de route dans un commerce de notre choix.

On repart du Mans avec l'idée d'arriver vers minuit à la Ferté Bernard et l'objectif de traverser la Beauce de nuit. J'avais cependant oublié une difficulté, c'est qu'avant la Beauce, il faut traverser le Perche et ses quelques bosses.

À Sceaux en Bessé, je retrouve Jean-Luc qui vient de laisser deux autres cyclos dormir dans les abris du quai de la gare. Il est lui-même un peu fatigué, entre autre par son tendon d'Achille, mais préfère continuer.

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Après la montée très raide, la descente l'est tout autant et je la fais à pied. En bas, je décide aussi de remettre du lubrifiant sur la chaîne, qui grince horriblement. Au moment de repartir, Jean-Luc et Florence arrivent et nous repartons ensemble. Vers 2h du matin, je découvre une réalité dont les «habitués» du PBP m'avaient parler : les hallucinations visuelles. Il est temps de faire une pause.

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Dans Happonvilliers, on cherche un endroit et Jean-Luc était parti pour continuer. Je décide de jouer la carte de la sécurité et fais demi-tour, vers l'église quitte à dormir au pied du porche. Ce demi-tour est l'occasion de trouver un abri avec des bancs et de l'herbe à côté. Florence nous a rejoint à ce moment et nous nous allongeons, Jean Luc sur un banc, Florence et moi dans l'herbe.

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Jean-Luc décide de repartir seul. Florence et moi cherchons à retourner efficacement sur la trace en passant par un point d'eau. En repartant, un bistrotier sort sa terrasse et nous lui demandons s'il est possible de nous servir un café. Celui-ci accepte, à condition que nous ayons l'appoint (1,50€) que nous n'avons pas, mais 2€ un café, ça n'est pas si cher payé.

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