Réseau international de pédocriminalité : un suspect, notable de l’Oise, remis en liberté - Le Parisien
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INFO LE PARISIEN. Mis en examen et écroué dans le cadre d’une enquête visant un réseau se livrant à du trafic sexuel de mineurs avec inoculation du VIH en Afrique, Adrien B. a été remis en liberté le 12 août par la chambre de l’instruction de Paris. L’homme est une figure de l’Oise, délégué Mister France Picardie et proche de personnalités [CYRIL HANOUNA]
Les infractions reprochées sont (très) lourdes, et particulièrement infamantes : traite des êtres humains en bande organisée, proxénétisme en bande organisé, le tout aggravé car commis à l’encontre de mineurs. Mais la défense d’Adrien B., un Français de 43 ans soupçonné d’appartenir à un sordide réseau international de pédocriminalité, vient de marquer des points.
Mardi 12 août, la chambre de l’instruction de Paris a ordonné la remise en liberté de cette figure de l’Oise, mise en examen et incarcérée à la prison de la Santé à Paris (XIVe) depuis son interpellation le 1er avril dans cette affaire où planent des soupçons de trafic sexuel d’enfants en Afrique avec inoculation délibérée du VIH. Connu pour avoir été délégué Mister France Picardie, proche de personnalités telles que Cyril Hanouna mais également du milieu forain selon « le Courrier Picard », Adrien B. apparaît régulièrement lors d’événements à Beauvais et ses alentours.
Lors de cette audience publique, les magistrats ont estimé qu’un placement sous contrôle judiciaire de l’intéressé était suffisant pour la poursuite des investigations, au regard de ses garanties de représentation et de son casier judiciaire vierge. C’est l’avocat d’Adrien B., Me Réda Ghilaci, qui a obtenu cette décision contraire aux réquisitions du parquet général après avoir fait appel d’une ordonnance de refus de mise en liberté du juge des libertés et de la détention.
Parties fines
Dans cette affaire criminelle, peu de choses ont filtré sur le fonctionnement du réseau. Les investigations, menées par l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) et l’Office mineurs (OFMIN) gravitent autour d’un personnage principal, qui serait le commanditaire : un certain Pierre R., un septuagénaire richissime qui est un autre notable de Beauvais, propriétaire de plusieurs immeubles.
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Cet homme est soupçonné d’avoir commandé et organisé des viols sur de jeunes adolescents défavorisés au Sénégal et au Maroc, au profit de son plaisir personnel, de son entourage mais aussi pour réaliser des vidéos des sévices afin de les partager ensuite dans le milieu pédocriminel. Fait particulièrement inquiétant : l’enquête laisse penser que le septuagénaire nourrissait le fantasme scabreux que les victimes soient contaminées par le VIH lors des rapports sexuels imposés, ce qui lui vaut une mise en examen pour viols et administration de substance nuisible sur mineurs de 15 ans. Il est depuis son interpellation incarcéré.
En plus d’une certaine aisance financière, Pierre R. semble posséder un certain entregent et de nombreux contacts en Afrique, où il se rendrait régulièrement pour assouvir ses pulsions. L’intéressé a toujours contesté les accusations de viols et de traite d’êtres humains, se disant innocent. Dans le cadre de l’enquête, des investigations téléphoniques ont mis en évidence des messages et conversations troublantes entre le septuagénaire et son entourage. C’est comme cela que les enquêteurs se sont intéressés à plusieurs Français et partenaires avec qui Pierre R. se livrait à des parties fines, dont Adrien B., soupçonnés d’avoir eu connaissance du réseau de septuagénaire, voire d’y avoir tenu un rôle.
Responsable « par contagion »
« Mon client, qui n’est accusé par personne dans cette affaire, semble souffrir d’une responsabilité par contagion du fait de sa proximité avec un autre mis en examen, transformée en promiscuité pénale. Ce raisonnement ne tient pas », réagit Me Réda Ghilaci, avocat d’Adrien B.
Le pénaliste salue la remise en liberté de son client mais souligne que l’incarcération du notable beauvaisien fut un choc. « La chambre de l’instruction a parfaitement compris ce que les juges d’instruction refusaient de comprendre : l’information judiciaire peut se poursuivre sans que mon client - qui clame son innocence avec clarté - ne soit entre les murs d’une prison. Il est actuellement combatif, malgré les séquelles des mois d’enfermement et la violence des accusations portées à son encontre. Sa défense va désormais poursuivre la démonstration de son innocence alors qu’il est désormais, conformément au droit, libre. »
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Réseau international de pédocriminalité : un suspect, notable de l’Oise, remis en liberté
INFO LE PARISIEN. Mis en examen et écroué dans le cadre d’une enquête visant un réseau se livrant à du trafic sexuel de mineurs avec inoculation du VIH en Afrique, Adrien B. a été remis en liberté le 12 août par la chambre de l’instruction de Paris.Jérémie Pham-Lê (Le Parisien)
Niavy
in reply to LSDM • • •Ah ? J'ai rien eu moi 🤔😁.
@clicetcetera