đŽâĄ #GideonLevy : Le #dĂ©ni est lĂ©gitime en #IsraĂ«l, il est cohĂ©rent avec le politiquement correct local â il nây a pas de faim et les descriptions de #famine dĂ©libĂ©rĂ©e Ă #Gaza sont une conspiration antisĂ©mite.
Il n'y a guÚre de phénomÚne plus odieux que la négation de l' #Holocauste juif. Les négationnistes ont prétendu qu'il n'avait jamais eu lieu, et que, s'il avait eu lieu, le nombre de victimes était faible, ou qu'il n'y avait jamais eu de chambres à gaz.
Mettre en doute les événements du #7octobre a été condamné en Israël, et quiconque osait le faire était qualifié d'antisémite. Lorsque Roger Waters a affirmé qu'il n'existait aucune preuve de viol et que l'histoire des bébés brûlés dans des fours était un mensonge israélien, il a été largement critiqué, comme beaucoup d'autres qui ont pointé du doigt les exagérations du récit israélien.
Ces derniÚres semaines, une vague de déni abjecte a déferlé sur Israël, entre autres. Ce déni est répandu dans de nombreux pans de l'opinion publique et partagé par presque tous les médias.
Nous avons essayé d'ignorer, de dissimuler, de détourner le regard, de blùmer le #Hamas, de dire que c'est ainsi que ça se passe en temps de guerre, de prétendre qu'il n'y a pas d'innocents à Gaza, jusqu'à ce que la totalité des crimes d'Israël dans la bande de Gaza déborde.
Avec le dĂ©but de la famine meurtriĂšre dĂ©libĂ©rĂ©e, il nây avait pas dâautre choix que de se tourner vers le dĂ©ni, non moins rĂ©pugnant que le dĂ©ni de lâHolocauste.
Le dĂ©ni actuel inclut un dĂ©ni de lâintention gĂ©nocidaire et de lâ objectif transparent de dĂ©placer la population de Gaza ailleurs.
Ce dĂ©ni est lĂ©gitime en IsraĂ«l, il est conforme au politiquement correct local : il nây a pas de faim ! Personne ne sera condamnĂ© ou pĂ©nalisĂ© pour lâavoir provoquĂ©e.
Cette attitude est devenue courante. Les descriptions de famine délibérée à Gaza relÚvent d'un complot antisémite. S'il y a faim, il faut parler au Hamas.
VoilĂ ce qui se passe quand on est Ă court d'excuses, de mensonges et de propagande. VoilĂ ce qui se passe quand on est tellement dĂ©voyĂ© moralement qu'on prĂ©tend qu'il n'y a pas de faim, mĂȘme quand les choses sont Ă©videntes. De quel droit les gens disent-ils cela ?
Il existe cinquante nuances de déni israélien, toutes aussi méprisables les unes que les autres. Elles vont du fait de détourner le regard au fait de lever les yeux au ciel, en passant par le flou, la #dissimulation et le #mensonge.
Ils ont tous le mĂȘme objectif : Ă©viter d'ĂȘtre blĂąmĂ©s, continuer Ă se faire passer pour des victimes tout en chantant des louanges Ă soi-mĂȘme. Les nĂ©gateurs viennent de tous les horizons.
Cela inclut quatre chercheurs israĂ©liens qui ont Ă©crit un essai intitulĂ© « Le soi-disant #gĂ©nocide dans la guerre des Ă©pĂ©es de fer » â dont la nuditĂ© a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par l'historien de l'Holocauste Daniel Blatman et par le journaliste Nir Hasson (Ă©dition hĂ©braĂŻque de Haaretz) â et la femme qui distribuait le quotidien gratuit Israel Hayom, qui m'a dit avec beaucoup d'assurance l'autre jour que les images de famine venaient du YĂ©men ou Ă©taient produites par AI.
Cela inclut également le journaliste moralisateur de télévision Moriah Asraf, qui a réduit au silence avec une autoritaire répugnante la journaliste indépendante Emmanuelle Elbaz-Phelps, et tous les rédacteurs en chef des journaux télévisés, qui cachent ce qui se passe à Gaza.
Le #déni accompagne #Israël depuis la premiÚre #Nakba, en #1948, qui n'a jamais eu lieu et n'a été imaginée que par des ennemis d'Israël. Il a perduré pendant toutes les années d'occupation et d' #apartheid.
Aucune société au monde ne vit dans un tel renoncement, en grande partie à cause de sa presse libre. Mais ce qui s'est passé ces derniÚres semaines bat tous les records de bassesse.
Il n'y a pas de faim à Gaza. AprÚs tout, il y a des camions qui attendent à la frontiÚre, les parents d'enfants qui meurent de faim sont obÚses, il y a une vidéo de terroristes du Hamas mangeant des bananes dans leurs tunnels (une photo prise il y a six mois, aujourd'hui diffusée par le principal diffuseur de #mensonges de #propagande dans ce pays, le porte-parole de Tsahal).
Il y a quelque chose de plus méprisable que d'éviter la faute : le mépris pour la victime, pour l'enfant mourant dans les bras de sa mÚre qui le porte en pleurant. Lui dire qu'il n'y a pas de famine délibérée revient à la ridiculiser dans sa douleur.
Pendant des annĂ©es, j'ai cru que mĂȘme si nous prĂ©sentions aux IsraĂ©liens toutes ces preuves atroces, ils les rejetteraient. La preuve est dĂ©sormais lĂ . Les images de famine inondent les Ă©crans de tĂ©lĂ©vision et les journaux du monde entier, et les IsraĂ©liens les nient.
Avec quelle assurance ils affirment que ces images sont fausses, quâil nây a pas de gens qui meurent de faim, quâil y a des bananes, que 80 camions par jour entrent Ă Gaza.
Câest exactement ce quâa fait le professeur universitaire français Robert Faurisson : il a affirmĂ© que, compte tenu du volume des chambres Ă gaz, lâHolocauste nâavait jamais eu lieu.
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Fou
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