+Trump has WORST DAY of HIS LIFE as No Kings CRUSHES HIM
youtu.be/WJLfdHdxPog?si=Uu-q5Z…
++Trump reacts to shootings of Minnesota lawmakers: 'Horrific violence will not be tolerated'
youtu.be/yiSLLboioug?si=-i0Imc…
+++These GOP FUCKING TERRORIST COCKSUCKERZ maga!!! Fucking FREAK SHOW on STEROIDZ!!!
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Deutsche Bundesregierung ist GEGEN endlich härtere EU-Anti-Korruptionsregeln. Zusammen mit UNGARN. Genau! DEM Victor-Orban-Ungarn.

Einfache Regel: Wer gegen Anti-Korruption ist, hat vor selber korrupt zu sein. #Spahn #Aserbaidschan

spiegel.de/politik/deutschland…

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Jemand: "Hey Deutschland, ihr könnt genau jetzt beweisen, dass ihr aus der Geschichte gelernt habt und nicht den gleichen Fehler nochmal macht! Was sagt ihr?"
Deutschland: "Geh weg! Lass uns gefälligst den gleichen Fehler nochmal machen!!"
rsw.beck.de/aktuell/daily/meld…
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Ein Messer mit 4 cm Klingenlänge kann bei einem Stich in den Hals die Halsschlagader treffen. In der Brust kann es Herzbeutel, Lunge oder Hauptschlagader verletzen. Auch Bauchorgane wie Leber oder Darm liegen oft flach unter der Haut. Die 4 cm-Grenze schützt nicht, sie klingt nur harmlos. #EinfacheSprache

Le #RN, parti du peuple ?


Les sénateurs RN ont voté avec la droite et les macronistes pour rejeter la taxe #Zucman, perpétuant ainsi les privilèges des ultra-riches, qui continueront à payer moins d' #impôts que les classes populaires et moyennes.

Le RN, l'autre parti des riches !

Cette taxe: un impôt plancher de 2% sur la fortune des ultra-riches qui aurait pu rapporter jusqu’à 25 milliards d’euros par an. Elle aurait concerné les individus détenant plus de 100 millions d’euros de patrimoine — ne touchant ainsi qu’une infime minorité de très riches.

#FN #sénat #MLP #Bardella #lepen #inégalités #macron #ISF

via #attac #oxfam

france.attac.org/actus-et-medi…

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« L'eau est mise au service de l'industrie et de la pollution » - Fabrice Nicolino


S’attaquer à l’eau revient à commettre un attentat contre nous-mêmes. Dans L’eau qu’on assassine (Les liens qui libèrent), le journaliste Fabrice Nicolino, créateur du mouvement « Nous voulons des coquelicots », décrit une situation dramatique, où l’eau du robinet est souillée tout comme l’eau de pluie, et appelle à la révolte. Il met en cause la structuration de la décision publique, sous la coupe des ingénieurs d’État, qui se contentent d'objectifs de dépollution au lieu d’empêcher la pollution de l’eau. Entretien.

Par Laurent Ottavi

Laurent Ottavi (Élucid) : Vous comparez votre livre à une affiche appelant à la mobilisation générale à la veille d’une guerre. Qu’est-ce que cette métaphore dit de la situation actuelle ?

Fabrice Nicolino : Les humains, les autres animaux et les végétaux sont très majoritairement constitués de ce miracle qu’est l’eau. Comme chacun le sait, elle est vitale. 80 % de notre cerveau est constitué d’eau. Sans elle, on peut mourir en 48-72h alors qu’on peut se priver bien plus longtemps de nourriture. Pourtant, la situation est devenue très grave. L’eau a longtemps été une bénédiction même s’il y avait bien sûr des épidémies hydriques et des tas de problèmes par le passé. Elle paie désormais les effets d’une révolution qui a cours depuis un peu moins d’un siècle, celle de la chimie de synthèse, une industrie devenue folle et hors de contrôle.

La chimie de synthèse produit des millions de molécules chimiques de synthèse fabriquées en laboratoire ou dans des établissements spécialisés, destinées à quantité d’usage de tous ordres (cosmétique, plastique, pesticide, PFAS qui sont les derniers venus dans la longue liste des polluants très toxiques). Elle lâche, sans aucun contrôle, des molécules qui se mélangent entre elles (le fameux « effet cocktail ») dans tous les milieux naturels.

S’opère alors une sorte de synergie qu’on connaît très mal, voire pas du tout. L’alliance chimique de ces molécules est du domaine de l’inconnu, donc, et peut-être même de l’inconnaissable ! On ne sait pas ce que ces rencontres de tous ordres font à un milieu naturel, à un sol, à l’air qu’on respire et, en l’occurrence, à l’eau, qu’elle soit de pluie, des nappes phréatiques, des rivières, des fleuves ou que ce soit l’eau dite potable.

L’eau du robinet avait représenté un progrès monumental et fabuleux pendant plusieurs dizaines d’années. Même dans les temps lointains, les riches pouvaient se payer des porteurs d’eau pour accéder à une eau d’à peu près de bonne qualité, tandis que les pauvres devaient se contenter parfois d’une eau polluée. Or, nous sommes maintenant dans une situation insoluble, c’est le maître mot de mon livre, dans une impasse assez tragique.

L’irruption de la chimie de synthèse a dévasté tous les milieux naturels, donc on retrouve des résidus absolument partout, y compris dans l’eau de pluie. Je cite une étude convaincante menée dans le monde entier d’après laquelle l’eau de pluie, qu’on a toujours considérée comme quelque chose de pur, partout dans le monde jusque dans l’Antarctique, contient des PFAS, ces polluants qu’on dit éternels.

La métaphore de la guerre à laquelle je recours est une image comme une autre pour dire que, face à une situation extraordinaire, il nous faut trouver la force d’être actif, de ne plus laisser faire.

  • « Notre gouvernement a laissé les industriels de l’eau embouteillée comme Nestlé ou Vittel violer la loi en traitant l’eau qu’ils ne pouvaient plus distribuer sinon, car elle contenait des bactéries. »

Élucid : Les normes ne permettent-elles pas d’assurer la qualité de l’eau malgré tout ?

Fabrice Nicolino : Il n’est plus possible d’offrir de l’eau de qualité, donc nos autorités de contrôle, y compris le ministère de la Santé, sont en train de casser le thermomètre. Elles modifient les normes de qualité de manière à ce qu’on puisse continuer à distribuer l’eau du robinet. Là où on considérait qu’il fallait ne pas dépasser 0,1 microgramme par litre d’eau de concentration de polluants dans l’eau distribuée pour certaines molécules, on en est maintenant à 0,9 microgramme. Les autorités font cela parce qu’il n’y a pas de solution. Elles sont prises en tenaille : il faut bien continuer à distribuer de l’eau du robinet, mais les normes de qualité ne sont plus possibles à respecter.

La complicité des autorités est bien illustrée par le cas des eaux minérales naturelles, c’est-à-dire les eaux qu’on allait prendre dans les nappes profondes et qu’on servait sans traitement (ce qui est une règle de droit). Notre gouvernement a laissé les industriels de l’eau embouteillée comme Nestlé ou Vittel violer la loi en ajoutant des filtres, donc en traitant illégalement l’eau qu’ils ne pouvaient plus distribuer sinon, car elle contenait des bactéries, qui peuvent donner des gastro-entérites, mais aussi des résidus de pesticide, de PFAS, etc.

Vous avez évoqué l’impasse dans laquelle se trouvent les autorités, mais vous soulignez aussi dans votre livre le poids des intérêts et de la vision du monde. En quoi la formule de « noblesse d’État » de Pierre Bourdieu vous paraît-elle éclairer la situation et en quoi l’approche du monde de cette noblesse d’un nouveau genre conduit-elle au désastre ?

Une question trop peu présente dans le champ public est celle de la structuration de la décision publique. On ne s’interroge pas assez, ni dans la presse ni chez les partis politiques, sur la manière dont les décisions sont prises, sur le fait de savoir qui est à la manœuvre, qui met en place la décision. Ce ne sont pas les hommes politiques. Quand un homme politique passe du ministère de la Famille aux Sports puis à l’Économie, il est en train de faire carrière. Il n’a pas le temps pour découvrir les dossiers techniques. Il s’en remet donc fatalement à la noblesse d’État constituée des grands ingénieurs. Ces derniers ont ainsi le monopole de l’expertise.

Il y avait historiquement trois corps d’ingénieurs d’État : le corps des mines, le corps des ponts et chaussées et le corps du génie rural et des eaux et forêts. Depuis la réforme de 2009, il n’y en a plus que 2 : le corps des mines et le corps des ponts, des eaux et des forêts (IPEF). Ces ingénieurs, qui doivent être environ 4 000 en activité, occupent toutes les places importantes sur le sujet de l’eau, mais c’est valable pour d’autres thématiques.

Ils sont à tous les lieux de décisions, au sein des ministères, dans les agences de l’eau qui sont des instances très importantes en France (il y a six grandes agences de l’eau par bassin hydrographique). La vision de ces ingénieurs forgée par leur formation est à mon avis extérieure à l’esprit républicain. Ces corps d’ingénieurs ont été fondés le plus souvent avant 1789, et ont survécu à toutes les révolutions. Ils sont très soudés. Ils sont la condition d’une carrière dans la haute administration française.

L’histoire des corps d’ingénieurs est liée à celle de l’industrialisation de la France dans tous les domaines (routes, barrages hydroélectriques, agriculture, etc.). Ils ont donc une vision profondément enracinée de ce qu’est la gestion de l’eau. Ils ne peuvent pas comprendre, ne veulent pas comprendre et n’ont pas intérêt à comprendre que l’eau est un écosystème, quelque chose de fragile, à considérer.

J’avais fait un dossier pour un journal au printemps 1989 dans lequel je décrivais toutes les problématiques aujourd’hui exposées : la pollution des nappes phréatiques, les problèmes d’efficience des stations d’épuration, l’apparition de ce qu’on appelait à l’époque les « micropolluants » c’est-à-dire les molécules de la chimie de synthèse. Tout cela avait été mis sur la place publique et 35 ans plus tard, les choses n’ont fait que s’empirer. C’est donc un problème de structure, pas de bonne ou de mauvaise volonté.

  • « S’attaquer à l’eau est un crime. C’est un attentat contre nous-mêmes et contre tout ce qui vit sur Terre. »

À la vision des ingénieurs d’État qui réduisent les cours d’eau à de la tuyauterie, vous opposez une approche « sacrée » de l’eau. Que voulez-vous dire par là ?

Nous devrions tous pouvoir tomber d’accord sur le fait que l’eau est sacrée. Pourquoi ? Parce que c’est nous ! Il n’y a pas de distance entre l’eau et nous, car sans elle nous mourrons.

J’avais lu les deux premiers tomes de Dune de Franck Herbett qui m’avaient beaucoup marqué. Ils racontent l’histoire d’un peuple du désert, les Fremen, qui vit reclus dans des grottes sur une planète aride. Son but caché est de rétablir la fertilité de cette planète morte en quelque sorte. Les Fremen entretiennent ainsi un rapport à l’eau qui est aux antipodes du nôtre. Pour eux, l’eau est sacrée. Ils cherchent à en recréer à partir de la sueur, de l’urine et des excréments. Ils cherchent à en produire à partir de l’atmosphère pourtant aride de la planète grâce à un piège à humidité. Tout cela prend des siècles.

Pour les Fremen comme pour moi, s’attaquer à l’eau est un crime. C’est un attentat contre nous-mêmes et contre tout ce qui vit sur Terre. Il nous faut donc changer de regard, ce qui est le sens de mon appel à une révolution copernicienne à la fin de mon livre. Il ne s’agit pas de dépolluer, ce qui est la parole habituelle des industriels. En effet, s’ils devaient diffuser de l’eau non polluée, nous n’aurions pas besoin d’eux ! L’enjeu est de ne pas polluer l’eau, ce qui implique de revoir tous les procédés agricoles, voire domestiques.

Vous prenez dans le livre l’exemple des barrages pour opposer la vision des ingénieurs à ce que vous appelez « l’eau vivante ». De quoi sont-ils les révélateurs ?

J’ai toujours été frappée par la beauté, l’énergie d’un cours d’eau, d’une rivière vivante. C’est ma part d’animisme. Une rivière est un flot naturel qui abreuve les populations humaines et animales, ce qui n’est pas rien, et qui permet énormément de choses pour la production de biens alimentaires. Plus une rivière a un fonctionnement naturel (avec des crues au moment de l’automne et au début de l’hiver, avec des moments d’étiage quand l’été est sec), plus elle offre de services écosystémiques aux humains. Moins elle est vivante et plus elle est utilisée à d’autres fins que son cours naturel, moins elle rend service.

La vision des ingénieurs d’État a conduit à l’édification d’un grand nombre de barrages hydroélectriques en France qui permettent d’utiliser la force de l’eau pour fabriquer de l’électricité. Des centaines et des centaines de barrages de ce type ont vu le jour en France dans le cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle surtout. Ils ont été créés de manière lamentable, car ce sont les ingénieurs qui s’occupaient de les construire, notamment ceux des ponts. Or, ils considéraient les rivières (et ils les considèrent encore à mon avis très largement ainsi) comme de simples tubulures au service exclusif des intérêts humains, exclusivement comme une source d’énergie.

Ces barrages ont complètement transformé l’écosystème-fleuve et l’écosystème-rivière en empêchant leur fonctionnement. Un barrage retient l’eau par définition, mais il retient aussi des quantités de boue et de sédiments invraisemblables qui viennent de l’amont (l’eau qui coule arrache aux berges des limons, des sédiments, du sable, du gravier, etc., et tout cela va s’amonceler sur le barrage). À un moment donné, il faut donc faire quelque chose. Il y a eu des exemples de vidanges de ces barrages qui contiennent des millions de tonnes de boue toxique qui ont conduit à des catastrophes en aval.

Les barrages ont, par ailleurs, tellement modifié les écosystèmes des cours d’eau que les poissons migrateurs ont quasi disparu. Les saumons de l’axe Loire-Allier, dont on pense qu’ils étaient près de 100 000 au début du XXe siècle à remonter depuis l’Atlantique vers leur rivière d’origine, ne sont plus que quelque dizaines. Et encore, tout cela est sans compter le fait que les fleuves ont servi de dépotoir pendant des années !

En somme, le barrage est une construction technique qui ne tient aucun compte de ce qu’est la rivière vivante. Il est une manifestation d’une soif de maîtrise de la nature, d’une volonté d’imposer sa loi. Il symbolise la conception des ingénieurs d’État pour qui la ligne droite doit se substituer à la courbe, aux méandres de la rivière vivante qui permettent pourtant la création de mieux très favorable à la vie. Pour les ingénieurs d’État, il faut que ça coule droit !

  • « L’eau continue à être mise au service de l’industrie et de la pollution alors qu’elle devrait être au service de l’eau et des vivants, végétaux et animaux compris. »

Qu’ajoute le déploiement numérique à ce bilan désespérant ?

C’est une folie qui n’en finit pas et n’en finira pas tant qu’il n’y aura pas de révolte. Certaines commencent heureusement. Dans plusieurs villes américaines, les gens se sont opposés au détournement de l’eau au profit des data centers.

Les data centers sont en effet à la base de tout le système du numérique et des gigafactories comme on dit maintenant, c’est-à-dire des méga-entreprises. Leur nombre explose dans le monde entier, y compris en France. Il leur faut pour fonctionner des quantités astronomiques d’eau, des quantités qui vont d’autant plus augmenter déjà dans les années qui viennent à cause des besoins de l’industrie (agriculture, nucléaire, etc.).

L’eau continue à être mise au service de l’industrie et de la pollution alors qu’elle devrait être au service de l’eau et des vivants, végétaux et animaux compris.

Pouvez-vous évoquer le pavillon bleu comme illustration du « greenwashing » relatif à l’eau ?

Le pavillon bleu est un procédé publicitaire qui sert grandement les intérêts de l’industrie touristique. Quand une commune hisse le drapeau bleu sur ses plages, tout le monde est rassuré sur la qualité de l’eau. Pourtant, il suffit d’aller regarder ce qu’on cherche comme éléments pour déterminer si on peut hisser ou non le pavillon. On ne regarde en vérité que s’il y a présence ou non de deux séries de bactéries, qui sont des bactéries fécales, celles qui peuvent éventuellement, s’il y en a trop, donner des gastro-entérites ou des maladies intestinales, ce genre de choses. On ne trouve aucune analyse concernant la chimie de synthèse qui peut se trouver dans l’eau de baignade en bord de mer.

Je cite dans mon livre l’étude effarante, qui porte sur la période comprise entre mai 2017 et octobre 2020, menée par Fatima M’Zali, qui dirige un laboratoire de microbiologie liée à l’université de Bordeaux. C’est la seule existante en Europe, à ma connaissance, qui a prélevé des eaux de baignade, mais aussi du sable sur des plages. L’étude a porté sur la zone entre Hendaye et La Rochelle.

Résultat : l’eau de baignade contient de sacrées nuisances, des bactéries qui résistent à tous les antimicrobiens, des bactéries par exemple qui résistent aux antibiotiques. L’étude a été nourrie également par des informations fournies par des cabinets de médecins de ville. Elle détermine un lien entre le fait d’avoir une blessure ou de se blesser en mer, avec un coquillage par exemple, ce que contient l’eau de mer et de baignade et (même si cela est heureusement très rare) des maladies qui peuvent conduire à des septicémies et à des amputations.

Le problème est qu’on ne cherche pas et donc qu’on ne risque pas de trouver. C’était la même chose pour les nappes phréatiques. On ne cherchait pas pendant longtemps et donc on ne pouvait pas trouver. Si des chercheurs s’intéressent au sujet des eaux de baignades, ils trouveront certainement des choses. Pour une raison simple : les fleuves charrient des quantités phénoménales de molécules parfois toxiques et les déversent en mer. Il y a des débouchés où l’on trouve des communes balnéaires, comme Trouville au débouché de la Seine. Je ne prétends pas que l’eau soit dangereuse, mais on a le droit de questionner et de chercher.

Je prends d’ailleurs le pari que ce sujet deviendra important dans 5 à 10 ans. J’espère qu’alors, des réseaux efficaces se seront structurés pour poser et reposer encore ces mêmes questions : est-ce qu’il est juste que l’eau soit polluée ? Est-ce qu’il est juste que l’eau qui nous constitue soit dans un état si lamentable ? Est-ce qu’on va enfin faire quelque chose ?

Propos recueillis par Laurent Ottavi.

youtu.be/lvcgbLceOMM

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La guerre de l'ombre en UKRAINE: Les raisons inavouables du conflit ukrainien


Journaliste indépendant et expert géostratégique, Maxime Chaix publie « La guerre de l’ombre en Ukraine » (Ed Eric Bonnier). Il revient sur les origines du conflit et les derniers développements, en particulier la guerre clandestine menée par l’Ukraine.

youtu.be/drKIjGJYqHI

Au sein du bloc occidental, le mouvement du Maïdan est généralement qualifié de simple « soulèvement populaire » pro-européen.

L’invasion russe de février 2022 est habituellement désignée comme le point de départ de la guerre en Ukraine. Certes totalement condamnable, cette agression décidée par Vladimir Poutine est majoritairement décrite comme « non provoquée », en particulier par les puissances de l’OTAN.

Dans ce nouvel essai dense et percutant, Maxime Chaix fait voler en éclat ces arguments orwelliens, en exposant la guerre de l’ombre antirusse menée en Ukraine par les services spéciaux états-uniens et leurs alliés dès l’hiver 2013-2014 – un sujet crucial, mais largement occulté dans les médias occidentaux.

À travers ce livre solidement documenté, l’auteur détaille le processus, lancé par le Département d’État à la fin 2013 puis par la CIA et le Pentagone l’année suivante, qui a conduit Poutine à prendre la décision catastrophique d’envahir le territoire ukrainien. Il expose le réseau nationaliste et antirusse au sein du Maïdan qui, avec la complicité de Washington, s’est emparé du pouvoir en instrumentalisant le massacre de Kiev du 20 février 2014 – l’évènement déclencheur d’une guerre en Ukraine initiée cette année-là, et non en 2022.

Tel que démontré par l’auteur, cette tuerie fut commise par des snipers depuis des bâtiments contrôlés par les factions les plus radicales du Maïdan, dont les principaux leaders furent presque immédiatement nommés à des postes clés du gouvernement ukrainien – avec la bénédiction du cabinet Obama. En réponse, la Russie annexa la Crimée et déstabilisa le Donbass, alors que Kiev et Moscou souhaitaient réchauffer leurs relations en novembre 2013.

En se basant sur les meilleures sources, et sans dédouaner le Kremlin de sa coresponsabilité dans cette catastrophe, il explique comment la guerre de l’ombre menée par la CIA sur le sol ukrainien depuis début 2014 a jeté les bases de la gigantesque guerre par procuration lancée par l’OTAN en février 2022, et qui vise à affaiblir l’armée russe en excluant toute solution

communcommune.com/2025/06/la-g…

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Jacobins : pourquoi tant de haine ?


Simon Férelloc

« Cet air de liberté au-delà des frontières, aux peuples étrangers qui donnaient le vertige et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige, elle répond toujours du nom de Robespierre : ma France ». La célèbre chanson de Jean Ferrat tentait, à la fin des années 1960, de faire rimer l’amour de son pays avec la défense de la fraternité et du progrès humains. La tâche n’était pas aisée, après deux décennies de décolonisation. Le poète s’y est pourtant illustré en célébrant pêle-mêle l’écrivain Victor Hugo, le poète Paul Eluard, l’héroïsme des travailleurs ou les réformes du Front Populaire. Sur un air de défi, il ajouta dans ce Panthéon progressiste le nom de Robespierre et le souvenir des jacobins, conscient de l’odeur de soufre qui les accompagnait. De ce point de vue, la situation n’a pas beaucoup changé, ce qui explique le choix des historiens Côme Simien et Guillaume Roubaud-Quashie d’intituler leur ouvrage : Haro sur les jacobins (PUF, 2025). Les deux spécialistes se proposent ainsi d’étudier les tribulations de ce « mythe politique français » sur plus de deux siècles.

« On peut uniformiser le langage d’une grande nation de manière que tous les citoyens qui la composent puissent sans obstacle se communiquer leurs pensées. Cette entreprise […] est digne du peuple français, qui centralise toutes les branches de l’organisation sociale, et qui doit être jaloux de consacrer au plus tôt, dans une République une et indivisible, l’usage unique et invariable de la langue de la liberté ». Prononcé au sein de la Convention en juin 1794 par le député Henri Grégoire, ce discours s’inscrit dans un moment où la jeune République respire enfin.

Au prix de dizaines de milliers de morts, les « Bleus » ont difficilement repoussé les ennemis qui menaçaient d’éteindre la flamme révolutionnaire. Plus que jamais soucieux d’installer la République dans les têtes et dans les cœurs, l’abbé Grégoire ambitionnait d’universaliser l’usage de la langue française sur tout le territoire mais aussi du même coup, « d’anéantir les patois », c’est-à-dire les langues « régionales».

Ce rapport mérite d’être cité car il incarne les deux traits principalement associés aux jacobins jusqu’à nos jours : le centralisme et l’uniformisation culturelle. Déroulant ce fil, les détracteurs du jacobinisme ont assimilé ce dernier à un autoritarisme lointain, surplombant des « territoires » périphériques ignorés et des habitants méprisés. À l’origine, les jacobins étaient pourtant tout l’inverse. Fers de lance de la Révolution, ils étaient à l’avant-garde du combat démocratique, à la fois contre le despotisme d’Ancien Régime et la volonté de la grande bourgeoisie de se réserver les bénéfices politiques de la Révolution.

Comment expliquer que leur image fut à ce point transformée depuis ? Côme Simien et Guillaume Roubaud-Quashie reviennent en détail sur ce détournement. De cette façon, ils nous font toucher du doigt la promesse inédite de la République jacobine : celle de faire entrer une nation toute entière en politique1.

Les jacobins, diapason de la Révolution

Dans leur ouvrage, les deux spécialistes commencent par rappeler que, durant la période révolutionnaire, le nom de « jacobin » fut celui d’un club politique. Les auteurs insistent sur le caractère inédit de cette forme de sociabilité politique en France, et présentent les origines, à la fois britanniques et américaines de cette « histoire atlantique ». Ils nous apprennent notamment que le club s’est constitué durant l’automne 1789, en miroir à la London Revolution Society.

  • Les auteurs démontrent que les jacobins de l’an II tirent leur force de la diversité de ce que l’on appellerait aujourd’hui leur maillage territorial

Cette dernière, fondée en 1788 pour célébrer le centenaire de la Glorieuse Révolution et défendre une libéralisation de la monarchie britannique, attira l’attention des élites françaises « éclairées », tant pour le fond de ses combats que pour la forme de son organisation. En effet, il ne s’agissait plus seulement de débattre de grands sujets métaphysiques ou auxiliaires dans des cercles très restreints, comme ceux des premières loges maçonniques ou des clubs de lecture, mais de mettre en question l’organisation politique de la société elle-même.

Ces nouvelles sociétés se révélèrent les seules aptes à structurer l’entrée en politique de la bourgeoisie, bien décidée à disputer à l’aristocratie et au haut clergé la gestion des affaires publiques. L’ouvrage dresse ensuite la généalogie de la Société des Amis de la Constitution, le nom officiel du Club des Jacobins. Cette chronologie proposée par les auteurs présente deux atouts. Premièrement, celui de mettre le club en perspective avec les autres sociétés qui fleurirent sous la Révolution. Ensuite, celui de montrer que « jacobin » ne fut pas synonyme de « conventionnel » ou même de « montagnard ». En effet, la Convention fut inaugurée trois ans après la création du club et ses membres furent loin d’avoir tous été des sociétaires.

À l’image de la Révolution, le Club des Jacobins connut une évolution politique considérable au cours de ses cinq années d’existence. L’ouvrage y revient en détail et montre que, dès la « préhistoire » du club au printemps 1789, on y retrouva l’intransigeance qui fit son pouvoir, à la fois d’attraction et de répulsion. Dès ce moment, le club déchaîna les passions en raison de « la force de ses attaques contre la noblesse et [de] la vigueur de son rejet des privilèges ».

Clin d’œil de l’histoire, ce Club des Jacobins fut d’abord un « Club Breton ». En effet, il a été fondé par les députés du tiers-état originaires de cette province, où les nobles étaient particulièrement nombreux et réactionnaires, ce qui explique la détermination de leurs adversaires.

Démocratisation de la Révolution en 1793

Bien sûr, les jacobins furent ensuite concurrencés. D’un côté, par des sociétés plus radicales qui portèrent très tôt les revendications des sans-culottes – comme le Club des Cordeliers (fondé au printemps 1790) ; de l’autre côté, par des clubs plus modérés qui tentèrent de sauver le nouvel ordre constitutionnel de la monarchie – comme le Club des Feuillants (créé durant l’été 1791). Pour autant, les jacobins ne perdirent jamais leur attrait aux yeux des révolutionnaires de toute la France, comme le montre les très nombreuses affiliations de sociétés provinciales au club parisien.

Comment l’expliquer ? D’abord par le jusqu’au-boutisme de la noblesse et du clergé qui donna raison à l’intransigeance des jacobins. Par la suite, le déroulement des évènements, depuis la trahison du roi jusqu’aux défaites militaires des girondins (fin 1792-début 1793), convainquit la plupart des « patriotes » que le radicalisme jacobin était approprié à cette situation d’urgence inédite. Les auteurs rappellent ainsi que, durant la crise de l’été 1791 entre feuillants et jacobins, ces derniers remportèrent l’adhésion de beaucoup plus de sociétés provinciales que leurs adversaires. Les affiliations de nouvelles sociétés aux jacobins augmentèrent encore largement en 1793.

Au sujet de cette période de l’an II (fin 1793-fin 1794), l’ouvrage permet de déconstruire, non seulement les préjugés qui pèsent sur le Club des Jacobins mais aussi sur toute la période dite de « Terreur ». Certes, les auteurs reconnaissent que les lieux classiques de la sociabilité politique au siècle des Lumières – les académies et les loges maçonniques – firent alors l’objet d’une répression croissante. Néanmoins, ils montrent que l’an II fut aussi celui d’une activité politique intense avec l’éclosion d’une myriade de sociétés politiques autoproclamées « jacobines ».

L’étude fournit les données de cette poussée démocratique en soulignant qu’elle impliqua alors, des « classes moyennes inférieures » (artisans et paysans) qui étaient demeurées plutôt en retrait de l’activité publique jusque-là. Cette démocratisation s’accompagna d’une décentralisation, au sens où ces sociétés se créèrent souvent de façon spontanée, en dépassant les bastions urbains du jacobinisme pour fleurir dans des bourgs plus modestes (voire très modestes comme celui de Charroux dans l’Allier qui comptait alors 1 400 habitants et une société jacobine).

On observe néanmoins de très fortes disparités régionales. Chiffres à l’appui, les auteurs démontrent que le jacobinisme était très implanté dans le Midi provençal, le Dauphiné, le sud-ouest et dans la zone qui court du bassin parisien jusqu’à l’Artois. À l’inverse, il fut quasi-absent dans l’ouest, dans les hautes terres du Massif central et dans le nord-est. Prolongeant cette analyse, on peut remarquer une certaine continuité de cette partition territoriale sur plus de deux siècles. C’est ce que tendent à montrer par exemple, les résultats de l’élection présidentielle de 1981. Une autre carte, celle de la pratique catholique des adultes établie en 1946 par le chanoine Boulard recoupe assez largement ces tableaux et en éclaire le soubassement religieux2.

Le mythe de la centralisation jacobine

Autre idée reçue battue en brèche par l’étude : celle d’une opposition schématique entre des jacobins centralisateurs et des « girondins » – républicains eux aussi et pour beaucoup membres du club jusqu’à la fin de l’année 1792 – partisans précoces de la décentralisation. Pour Côme Simien et Guillaume Roubaud-Quashie, il n’en fut rien. Les auteurs nous défient de pouvoir identifier une pensée cohérente de l’organisation territoriale chez les uns ou chez les autres. Ils s’amusent à prendre notre mémoire à revers en insistant d’un côté, sur la volonté de Robespierre et de Saint-Just de « confier un rôle essentiel aux communes dans l’animation de la vie démocratique » ; de l’autre, sur la défense par les girondins d’une subordination stricte des agents territoriaux à l’État central.

Ce contre-pied est bienvenu car il déconstruit l’assimilation du « jacobinisme » au « parisianisme » et à la ploutocratie. Les auteurs démontrent qu’au contraire, les jacobins de l’an II tirèrent leur force de la densité et de la diversité de ce qu’on appellerait aujourd’hui leur maillage territorial. Cette réussite n’est pas fortuite. Elle s’explique par la volonté de la petite bourgeoisie jacobine d’impliquer des pans entiers du pays dans la Révolution et pour ce faire, de s’intéresser à la question de l’égalité sociale.

  • Le jacobinisme a été attaqué au moyen de son association avec une révolution postérieure, celle d’octobre 1917 en Russie

Cette association entre jacobinisme et « centralisation féroce » naît avec la légende noire forgée après le renversement de Robespierre et de ses partisans. De la même manière que les thermidoriens3 inventèrent l’existence d’un « système de terreur », ils créèrent de toutes pièces le mythe d’une centralisation à outrance de l’administration, qui aurait été réalisée par Robespierre pour régner en despote. Les travaux de Jean-Clément Martin ont déjà fait un sort à cette idée. Ils ont notamment démontré la grande difficulté pour la Convention de contrôler – non seulement le territoire français dont des pans entiers étaient insurgés contre elle, voire occupés par des troupes étrangères – mais aussi ses propres troupes et agents, munis de consignes floues qui les rendaient relativement autonomes sur le terrain.

Pour Simien et Roubaud-Quashie, ce mythe d’une « centralisation totale » jacobine est inauguré par le député Bertrand Barère. Cet ancien montagnard chercha alors des boucs-émissaires pour expliquer la radicalisation de la Révolution, tout en préservant les institutions dont il fut membre avec nombre de ses collègues. Tous ces thermidoriens accusèrent donc Robespierre et le club des jacobins, qui serait devenu sa créature au cours de l’an II.

Aujourd’hui, alors que l’image sombre de la Terreur commence à se modifier sous l’effet du renouvellement historiographique, la persistance de celle du centralisme jacobin interroge. D’autant que, comme les auteurs le soulignent, les régimes succédant à la Convention firent « franchir à la France un palier de centralisation autrement décisif que celui atteint en 1793-1794 ». En la matière, le Premier Empire a même été caricatural.

À partir de 1804, Napoléon Bonaparte désigna seul et sans en rendre aucun compte les ministres, les préfets, les sous-préfets, les maires des communes importantes, les sénateurs, les conseillers d’État et de manière indirecte, les membres du Tribunat et du Corps législatif. Rien de tout cela en l’an II où les comités de Salut Public et de Sûreté Générale étaient contrôlés en permanence par la Convention. À ce sujet, Albert Soboul notait que les robespierristes avaient été simplement renversés par un vote parlementaire, l’équivalent actuel d’une motion de censure4.

Au moyen d’un chapitre entier, Haro sur les Jacobins parvient donc à défaire l’idée que le jacobinisme aurait été une dictature centralisée. En revanche, l’ouvrage délaisse une autre dimension de la légende noire du jacobinisme : celle d’une volonté supposée d’uniformisation culturelle dont l’origine remonterait à la Révolution. Le rapport de l’Etat jacobin à ses périphéries est pourtant un élément d’analyse crucial. En effet, une partie importante des critiques actuellement adressées au jacobinisme visent sa volonté, largement fantasmée, d’écrasement des cultures régionales. La déconstruction de cette image pourrait être un point essentiel des prochaines études qui voudraient réactualiser la pensée et les combats jacobins.

Offensives contre le « jacobino-marxisme »

Au-delà de la question de la centralisation, les auteurs montrent comment le jacobinisme a été attaqué au moyen de son association avec une révolution postérieure – celle d’octobre 1917 en Russie – et le communisme. Si la question de l’héritage de 1793 fit largement débat chez les marxistes, on constate que la droite associa sans ambages les deux révolutions, française et russe, dans un mouvement de rejet commun.

En France, c’est Pierre Gaxotte, membre de l’Action française qui participa à établir cette filiation en prétendant donner ainsi des clefs historiques pour combattre le péril rouge dont il était contemporain. Pour Gaxotte, le communisme « donne son sens à la Terreur, en explique la marche et la durée ». Il n’y a pas qu’en France que l’hostilité à la Révolution cimente la droite la plus dure.

Côté allemand, l’historien Johann Chapoutot a démontré comment les intellectuels nazis furent hantés par la Révolution française, particulièrement son inspiration rousseauiste. En effet, l’idée d’un contrat social était insupportable à des nationalistes convaincus du caractère inéluctable du « darwinisme social », c’est-à-dire de la lutte continuelle des individus et des peuples pour leur survie. En activant un réflexe de défense patriotique, l’occupation allemande de la France entre 1940 et 1944 fit fleurir les références à 1789 et à 1793 dans la Résistance. Ainsi, de nombreux détachements de partisans se nommèrent par exemple « Valmy » ou « Saint-Just », comme le rappellent Simien et Roubaud-Quashie.

Après-guerre, c’est encore l’hostilité au communisme qui nourrit une critique du jacobinisme, venue de la gauche cette fois et inaugurée par François Furet et Denis Richet à partir de 1965. Pour Furet, le péché originel de la Révolution est clairement identifié : « Le jacobinisme, sous la fiction du Peuple, se substitue à la fois à la société civile et à l’État. À travers la volonté générale, le peuple-roi coïncide désormais mythiquement avec le pouvoir ; cette croyance est la matrice du totalitarisme5». Il est difficile de ne pas interpréter la critique du « peuple-roi » comme une mise en garde contre la démocratie. Il en va souvent de même pour les préventions actuelles contre le populisme.

L’époque était alors au triomphe des « antitotalitaires » et à leur critique d’une gauche jacobine dénoncée comme « étatique, nationaliste [et] protectionniste » (Michel Rocard6). On le voit, les jacobins ont pâti de leur association avec deux héritages de la fin du XVIIIe qui n’étaient plus dans l’air du temps : l’État-nation et la souveraineté populaire. Ces principes commençaient alors à être détricotés par une Europe supranationale. Tache aveugle de l’ouvrage : cet élément n’est pas mentionné par les auteurs, mais il est indéniable que l’acceptation de la construction européenne ait facilité la relégation du jacobinisme à gauche.

Ces critiques de gauche furent bientôt dépassées par l’offensive générale des réactionnaires contre la Révolution, prise dans sa totalité. Les flèches les plus dures restèrent néanmoins réservées à 1793. Les auteurs reviennent sur la comparaison, caricaturale mais désormais classique, qui fut alors faite entre la « Terreur » jacobine et les « totalitarismes » du XXe siècle notamment par Philippe de Villiers. Celui-ci obtint ses lettres de noblesse médiatiques en 1989, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution. Il fit alors la tournée des micros pour appeler, le premier, à déboulonner les (rares) statures et à débaptiser les rues portant les noms des pères fondateurs jacobins. Est aussi signalée l’invention, par Reynald Sécher, d’un « génocide vendéen » que la République aurait commis contre les populations des départements de l’ouest, embrasés par les soulèvements royalistes.

  • Ainsi, pour Raphaël Glucksmann, il faudrait « délaisser Jupiter comme Robespierre ».

Face à ce déferlement contre-révolutionnaire, la bataille historiographique s’annonçait rude. L’ouvrage rappelle que certains la menèrent. On les retrouva dans la galaxie communiste avec notamment l’historien Claude Mazauric, ou chez Jean-Pierre Chevènement et Régis Debray, les « derniers jacobins » du Parti Socialiste – qui finirent par le quitter. Dans sa majorité, la gauche resta bien timide pour défendre ses principes hérités. Il faut dire qu’une partie d’entre elle avait porté les premiers coups contre la Révolution. À ce titre, les auteurs rappellent que celui qui mettait en garde les citoyens contre la dangerosité d’une révolution – dont il convenait de « faire l’économie » – n’était autre que le premier ministre Michel Rocard en 1988.

Reprendre le flambeau ?

Malgré le tombereau de critiques dont il fit l’objet, le jacobinisme ne cessa jamais d’être un drapeau brandi par toute une série d’intellectuels, d’artistes, de femmes et d’hommes politiques. Les auteurs montrent ainsi que la référence aux jacobins est restée incontournable pour tous les républicains du XIXe siècle, un tant soit peu attentifs à la question sociale. Le rôle de Philippe Buonarotti – compagnon d’insurrection de Babeuf et théoricien de la Conjuration des Égaux – comme passeur de la mémoire jacobine au tournant des XVIIIe et XIXe siècles est souligné.

Il serait intéressant de revenir sur la lecture que les babouvistes firent de l’expérience révolutionnaire de 1793-1794. Soboul avait étudié les hésitations de Babeuf entre un mouvement populaire de masse (l’option sans-culotte) et une avant-garde révolutionnaire (l’option jacobine), une réflexion qui pourrait être actualisée7. Traversant le XIXe siècle, l’étude de Simien et Roubaud-Quashie s’arrête évidemment sur la Commune de Paris de 1871 et met en lumière l’importance du jacobinisme et du Comité de Salut Public dans la rhétorique des fédérés. Au-delà des discours, une analyse détaillée des traces de 1793 dans les politiques expérimentées par les communards permettrait une comparaison passionnante entre les deux séquences révolutionnaires.

Du côté des marxistes, les auteurs montrent que ceux-ci entretiennent d’abord une certaine défiance avec la Révolution française, même dans sa phase montagnarde. Pour eux, à la fin du XIXe siècle, il s’agissait surtout d’inaugurer une révolution d’un type nouveau qui ne devait plus se concentrer sur le tiers-état mais sur le « quart-état » : le prolétariat ouvrier. Les jacobins purent néanmoins compter sur leur récupération par Jaurès qui, dans son Histoire socialiste de la Révolution française, fit un éloge vibrant du robespierrisme tout en condamnant les girondins et les sans-culottes hébertistes.

Finalement, l’ouvrage nous montre c’est face à la pire adversité que la gauche se rassembla autour des principes de la grande révolution. En effet, la puissance de la contre-révolution fasciste des décennies 1920 et 1930 amena les frères ennemis, socialistes et communistes à faire front commun. Pour mener cette bataille, nombre d’entre eux trouvèrent dans l’expérience jacobine – à laquelle ils donnèrent « une couleur de classe » – une « source d’énergie puissante, résolue et rassembleuse », nécessaire pour contre-attaquer.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Une partie de l’historiographie récente consacrée à la Révolution se félicite que l’analyse de cette période se fasse enfin de manière dépassionnée, comme si ce cycle historique était définitivement clos. Pour autant, la reprise de plusieurs caractéristiques de la Révolution par le mouvement des gilets jaunes de 2018-2019 (l’écriture de cahiers de doléances, la méfiance vis-à-vis des représentants politiques, la révolte contre une taxation injuste) démontre au contraire, que le spectre jacobin peut ressurgir avec une vigueur insoupçonnée. Si la Révolution jacobine ne manque donc pas d’héritiers dans les mouvements sociaux, ni d’adversaires du côté de la bourgeoisie populophobe, elle peine à trouver des défenseurs à l’intérieur des forces progressistes.

Le Parti de Gauche, puis la France Insoumise ont longtemps maintenu allumée la flamme de 1793 avec toute sa galerie de symboles (bonnet phrygien, cocardes, Marseillaise à la fin des meetings) avant de paraître l’atténuer. Les raisons de ce tournant sont multiples. On peut y voir la réduction de cet héritage révolutionnaire à un folklore universaliste, vidé de son sens depuis sa récupération par les conservateurs. Mais aussi déplorer l’abandon d’un socle indispensable pour « fédérer le peuple » au profit d’approches fragmentaires, de l’acceptation de revendications autonomistes – puissantes dans certaines régions comme la Corse ou la Bretagne – à une apologie de la « créolisation » aux implications stratégiques hasardeuses.

Au sein du reste de la gauche, l’abandon du socle national est bien souvent actée. On y considère le cadre européen comme horizon indépassable, tandis que l’on vante les mérites des territoires – soit les collectivités locales – perçus comme des espaces plus propices aux consensus. Les élections départementales et régionales étant particulièrement désertées, on peut avancer que cette prédilection pour l’échelon local fait état de la frilosité démocratique d’une certaine gauche.

Cette dernière se méfie des résurgences jacobines, aussitôt qualifiées de populistes ou d’autoritaires. Ainsi, pour Raphaël Glucksmann, député européen apparenté au groupe socialiste, il faudrait « délaisser Jupiter comme Robespierre ». En 1986, François Furet écrivait que la « Révolution est terminée8». Aurait-il eu raison trop tôt ?

Tout au long de l’ouvrage, Côme Simien et Guillaume Roubaud-Quashie ont pourtant démontré la force du jacobinisme comme point d’appui historique pour toutes celles et ceux qui s’en emparèrent depuis deux siècles. Des inspirations les plus politiques aux récupérations les plus cosmétiques, tous ses héritiers comprirent le moment jacobin comme celui d’une audace politique inédite et d’une énergie inépuisable.

Dans les moments de reflux des forces progressistes comme dans ceux de la reconstruction, l’esprit jacobin est apparu comme celui d’un élan irrésistible, capable d’emporter l’ancien monde. Encore aujourd’hui, il demeure un moyen pour le peuple de « reprend[re] l’histoire » (Guillaume Mazeau)9. Mieux encore, de recréer une intensité politique indispensable pour sortir du « there is no alternative » thatchérien et de la sclérose générale.

Notes :

1 Il faut rappeler que cet universalisme resta alors strictement masculin. La non-extension des droits politiques aux femmes fut une limite majeure de la Révolution, restée infranchissable pour des hommes de la fin du XVIIIe siècle, fussent-ils républicains.

2 Le Monde du 16 novembre 1946 cité par L’Histoire, n° 529, p. 57.

3 Il s’agit du nom que l’on donne aux députés ayant renversé les robespierristes en thermidor an II (fin juillet 1794).

4 Albert Soboul, « V – Problèmes de la dictature révolutionnaire (1789-1796) ». Dictatures et légitimité, PUF, 1982. p.159-173 (Disponible sur Cairn : shs.cairn.info/dictatures-et-legitimite–9782130373445-page-159?lang=fr).

5 François Furet, Penser la Révolution française, cité par Côme Simien et Guillaume Roubaud-Quashie, p. 320.

6 Cité par Simien et Roubaud-Quashie, p. 320.

7 Albert Soboul, art. cit.

8 Cité par Simien et Roubaud-Quashie, p. 323.

9 Guillaume Mazeau, Les « gilets jaunes » et la Révolution française : quand le peuple reprend l’histoire, Agone, 2018

lvsl.fr/jacobins-pourquoi-tant…

Emmanuel Florac reshared this.

Summary of recent Google Cloud (and as fallout - also clownflare) outage:

- sh***y code review practices
- sh***y code testing practices
- sh***y code deployment practices
- untested failure recovery modes that eventually failed spectacularly

Now the question is - who's to blame? Vibe coding or low-wage code monkeys from labour-law-abhorring countries?

status.cloud.google.com/incide…

#google #GoogleCloud #gcp #outage #fail

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Israel ha asesinado 65 gazatíes en las últimas 24 horas. Ni siquiera tras haber comenzado una guerra con Irán (y también atacando Yemen) interrumpen el genocidio.

Más de 20 meses de genocidio están llevando al límite a las fuerzas de ocupación, me pregunto cuánto tiempo podrán aguantar este ritmo.

(Supongo que el objetivo, no sé si muy realista, es doblegar a Irán en una guerra breve. Quizá por ahí vengan las ridículas y reiteradas peticiones de Netanyahu a la rebelión de la población iraní).

Almodóvar, los hermanos Bardem, Rosa Montero y casi 2.000 nombres de la cultura firman por la paz en Gaza: "Hacemos una llamada urgente"


Un grupo de escritores, editores, cineastas y trabajadores de la cultura se manifiestan en el marco del último día de la Feria del Libro de Madrid para pedir que se detenga el genocidio en Gaza 'Votemos', los peligros de la democracia están en una comunidad de vecinos

Numerosas figuras del mundo de la cultura han firmado colectivamente un comunicado para pedir que se detenga el genocidio en Gaza. Lo han hecho en el marco del último día de la Feria del Libro de Madrid, con un acto breve durante la mañana del domingo en la entrada del Parque del Retiro en la Puerta de Alcalá. Entre las cerca de 1.800 personas firmantes, Pedro Almodóvar, Víctor Erice, Rosa Montero, Elvira Lindo o los hermanos Bardem.

“La población civil está siendo bombardeada en Gaza, decenas de miles de niños y de niñas están siendo asesinados, mutilados, sometidos a traumas que marcarán para siempre sus vidas. Ambulancias, hospitales, escuelas y refugios se han convertido en objetivos militares”, comienza el comunicado. “Se asesina a periodistas, trabajadores humanitarios y personal sanitario, y se impide el acceso a la ayuda humanitaria, a veces por medio de la violencia, sometiendo a la población al hambre y a la falta de asistencia médica”, añade.

Los firmantes, que ya son más de mil, reclaman una actuación inmediata: “Hacemos una llamada urgente a nuestros gobiernos y a la comunidad internacional para que presione y exija el cese inmediato de esta masacre, e imponga un embargo activo de armas a Israel. Del mismo modo, pedimos la inmediata liberación de los rehenes retenidos aún por Hamas y condenamos los ataques terroristas del 7 de octubre de 2023”.

El comunicado, que surge de una comida espontánea hace unos días en la Feria entre escritoras y gente de la cultura como el director de cine Fernando León de Aranoa, muestra apoyo al “trabajo de los tribunales de justicia legitimados para depurar responsabilidades por el asesinato de civiles de ambos lados”, e insta a que “se cumplan las órdenes y dictámenes de la Corte Penal Internacional y de la Corte Internacional de Justicia, máximo tribunal de la ONU”.

Asimismo, solicita que “se ponga fin a la ocupación ilegal y a los mecanismos de segregación que se emplean contra la población palestina”. “Alentamos la movilización de la ciudadanía en defensa de los derechos humanos y exigiendo el fin del genocidio del pueblo palestino”, finaliza el comunicado leído a las puertas del Retiro junto a muchos de sus firmantes.

Cientos de personas se concentran en Madrid


Durante la jornada del sábado, más de un centenar de asistentes reclamaron el fin del genocidio israelí en Gaza en la plaza Juan Goytisolo de Madrid, frente al museo Reina Sofía. “No es una guerra, es un genocidio”, se coreó en el acto, que tuvo actuaciones musicales y que contó con la asistencia de osep Borrell y cargos del PSOE y Sumar.

La concentración, respaldada por múltiples asociaciones, fue convocada por la plataforma Parar la Guerra, que también tuvo el apoyo de varias personalidades de la cultura y que presentaba como cartel un recorte del Gernika de Picasso tintado con los colores de la bandera Palestina.

“Como no paremos el genocidio de Gaza en las próximas semanas tendremos una guerra en todo Oriente Medio de consecuencias incalculables”, expresó el responsable internacional de Sumar, el diputado Agustín Santos, “así que es el momento de expresar nuestra solidaridad para poder parar este conflicto”.

Muere una niña de dos años y otros tres menores resultan heridos por una descarga eléctrica en una atracción de feria en Murcia


La niña se encontraba en una de las camas elásticas del recinto ferial de Alquerías cuando se produjo el suceso; además resultaron heridos otra niña de ocho años y dos niños de 11 y 12, todos ellos con síntomas de electrocución

Una niña de dos años ha fallecido esta madrugada y otros tres menores han resultado heridos tras sufrir una descarga eléctrica en una atracción de feria en la pedanía murciana de Alquerías, que estos días celebra sus fiestas. Según ha podido constatar EFE, la niña se encontraba en una de las camas elásticas del recinto ferial de la población murciana.

El suceso, ocurrido a medianoche por causas que están siendo investigadas por la Policía Judicial de la Guardia Civil, provocó también heridas a otra niña de ocho años y dos niños de 11 y 12, quienes fueron asistidos en el lugar del accidente por los servicios sanitarios y trasladados al hospital por sus familias.

La pequeña, que falleció tras una hora de intentos infructuosos de reanimación, recibió una descarga eléctrica y quedó inconsciente, ha informado este domingo el Centro de Coordinación de Emergencias.

El lugar del suceso es un pequeño recinto ferial, con una instalación de camas elásticas, otra de coches de choque y una tercera para un tren infantil, y está situado en una explanada junto al centro de salud de Alquerías, una pequeña población de unos 6.000 habitantes que celebra estos días sus fiestas patronales.

La Guardia Civil ha precintado las camas elásticas y su unidad judicial se encuentra desde primera hora de la mañana en el recinto para tomar declaración a trabajadores y testigos, y determinar si la conexión de la atracción a la red eléctrica era la correcta o si hubo algún fallo que llevó a la descarga

Se trata, según han informado a EFE fuentes cercanas a la investigación, de determinar si existen responsabilidades penales en lo ocurrido.

El teléfono único de emergencias 112 recibió un minuto después de las doce de la madrugada una llamada ciudadana informando de lo ocurrido, que fue replicada instantes después por otra efectuada por una patrulla de la Policía Local presente en el recinto que advertía de que la pequeña estaba inconsciente y se necesitaba asistencia urgente para ella y para otros tres pequeños también afectados, pero de menor gravedad.

A la zona se desplazaron efectivos sanitarios, que realizaron durante una hora maniobras de reanimación cardiopulmonar a la víctima y asistieron a los otros tres menores heridos, con síntomas de electrocución, y a una mujer de 29 años, en su caso por una crisis de ansiedad. La Guardia Civil también movilizó efectivos para las primeras tareas de asistencia e investigación.

A la 1.16 de la madrugada, el personal sanitario de la UME confirmó el fallecimiento de la niña, de dos años, tras una hora de reanimación cardiopulmonar sin éxito.

why didnt Enlightenment desktop recieve much adoption


Hi lemmy
So i was curious why Enlightenment didn't recieve much adoption in the Linux Desktop. (especially for a fully featured lightweight wayland DE)
Ik Bodhi Linux uses Enlightenment, but it's more of Moksha rather then using Enlightenment

Cause
- Lighter then LXQT
- Somewhat customizable

But I can see people not liking it cause.

  • the ui(especially for windows users)
  • Hard to find themes due to it using its own toolkit
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Headline from Haaretz:

"'They Fire Indiscriminately' | Gaza Residents Say IDF Escalated Attacks in Strip Since Israel Launched War on Iran"

haaretz.com/israel-news/2025-0…

#Gaza #palestine #BreakTheSiege #GlobalMarchToGaza

250 Years!
Hitler killed my Granduncle in the Channel. My Grandfather (my surrogate father) welded Liberty ships. My dad was a Navy diver. He had collapsed lungs on a dive, ending his career.

ME, I got to surf for 30 years... because of them.

This is such a weak TY, but... these lights will run for 6 weeks.

Cheers and THANK YOU to all who gave their lives, blood, and sweat.

THE VERY LEAST I CAN DO

#Iran #TruePromise3
#Israel
@palestine

A couple of videos showing the level of destruction inflicted by Iranian missiles on the occupying entity.
Mind you, it's a fraction of what Israel has been doing to Palestine, Lebanon, Syria, Yemen, Iraq, Iran (have I missed any?).

"What "Israel" exported for years, destruction, terror, and displacement, has finally fired back"

Expect the levels of Zionist victimhood to go sky high.

english.almayadeen.net/news/po…

Fernando Morientes sufrió una embolia pulmonar por exceso de viajes EN AVIÓN.
Estos casos van siendo más frecuentes de lo que se dice.
elconfidencial.com/deportes/fu…

Bat Yam Devastated by Iranian Missile Strikes: Dozens Killed, Wounded, Missing


By Palestine Chronicle Staff The Israeli Home Front Command described the night as one of the most difficult for the country in recent memory. The recent Iranian missile barrage on Israel has caused severe [...]

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‘Solid evidence’: Iran says US bears responsibility for Israel’s aggression
https://www.aljazeera.com/news/2025/6/15/solid-evidence-iran-says-us-bears-responsibility-for-israels-aggression?utm_source=flipboard&utm_medium=activitypub

Posted into US & Canada News @us-canada-news-AlJazeera

Aux États-Unis, une élue démocrate du Minnesota tuée, un sénateur blessé, annonce le gouverneur de l'Etat Tim Walz, qui dénonce un "acte de violence politique"

franceinfo.fr/monde/usa/aux-et…

L'élue démocrate à la Chambre des représentants de l'Etat, Melissa Hortman, et son mari ont été tués samedi à leur domicile. Le suspect principal s'est présenté habillé en policier.

Da es heute Vormittag bei uns noch trocken war habe ich die Zeit genutzt und habe eine größere Runde mit dem Rad gedreht. Ein paar Impressionen von unterwegs mit Schachbrettfalter auf Distelblüte, junger Ringelnatter, Mohn und meine Lieblingsblumen, die Wegwarte, fangen das blühen an.
#obob #fahrrad #mdRddG #Taubertal #FahrradStattPorsche

N. E. Felibata 👽 reshared this.

“What ‘Israel’ exported for years: destruction, terror, and displacement, has finally fired back”

by Al Mayadeen English on Telegram

t.me/almayadeenenglish/12377

#Press #Israel #Iran #War

Fears of racial profiling rise as Border Patrol conducts 'roving patrols,' detains U.S. citizens
https://www.latimes.com/california/story/2025-06-15/latinos-targeted-in-raids-u-s-citizens-detained-indiscriminate-sweeps-home-depot-lots-targeted?utm_source=flipboard&utm_medium=activitypub

Posted into Politics @politics-LATimes

Sensitive content

CONFLUENCIA marchas por Palestina en Madrid hoy

🔻13 h. Recepción de las marchas en Jardines de Palestina y almuerzo palestino.

🔻16:15 h. Jardines de Palestina- Parque del Retiro (2 kms.).

ÚLTIMO TRAYECTO Y ACTO FINAL

16 h. Parque del Retiro - Feria del Libro (poemas palestinos)- Casa Árabe

17 h. Dabke (Danza tradicional Palestina). Lectura comunicado final de la LECP en apoyo a la Marcha Internacional a Gaza.

#MarchaAGaza

Sensitive content

A 3 year old girl arrived at our hospital in critical condition,her leg bleeding uncontrollably.we had no choice but to amputate.After surgery,I asked the nurses to call her parents only to learn her entire family had been killed.When she awoke,she asked,"Where is my mom?" Her plea shattered me.Overcome with grief,I asked how she’d survive alone,who would protect her,and how she’d endure such immense loss.Her story reflects the suffering of innocent children caught in war
gofund.me/d01c555b

“Are we the baddies?” is not a question anyone in the West has to ask themselves. There’s no question about it. You were. You are. Will you continue to be? That’s the only question that matters and the answer is entirely up to you.

Silence is complicity.

Inaction is complicity.

Apologism is complicity.

Do something!

#israel #uk #us #europe #eu #israel #genocide #ethnicCleansing #apartheid #settlerColonialism #Gaza #Palestine #WestBank #Iran mastodon.social/@EndIsraeliApa…

in reply to Szewek

My point is not that there is a part of the world that constitutes “good”. My point is that there is a part of the world that believes it constitutes “good” and it does not. And while we’re engaging in euro-store philosophical bike-shedding from the safety of our relative places of privilege, there’s still a genocide being committed by israel and “the west” so you will excuse me if my time and attention are better spent elsewhere.
This entry was edited (1 month ago)
in reply to Aral Balkan

@Aral Balkan @Szewek I'm not in favor of genocide anywhere, but it seems to me money is always the driver, and Israel, money, power, land and control, and the US wanted to go along with this because it helped destroy BRICS economic competition, and the Chinese are blathering all about how Israel violates human rights not because they give a shit about human rights, they're treatment of their fellow humans has hardly been stellar, but because they want cheap oil from otherwise embargoed Iran. It's a sick world, and that sickness is not regional.
in reply to Aral Balkan

Do you think talking to people who already agree with you is time better spent than trying to explain your point to somebody who simply does not get it?

Let me ask a more specific, troubling question here: USA, UK, and France exercise a lot of power in the Middle East. They do support the genocidal Israel of Netanyahu. This should change. Should they leave a power vacuum, or change how they exercise their power?

Die Künstlerin Lluïsa Febrer hat das Poster für das diesjährige Jazz-Festival in Sa Pobla auf Mallorca entworfen.

Dem rechtsextremen Vox-Stadtrat Roberto Vicente gefällt diese Art von Kunst aber gar nicht! Er fordert, das Poster sofort zurückzuziehen, es sei "beleidigend und von schlechtem Geschmack geprägt".

Da ich Nazi-Sackwürste gerne ärger, zeige ich das Plakat hier natürlich! 🤭

in reply to nadloriot

"C'est un endroit
Qui ressemble à la Louisiane
À l'Italie
Il y a du linge
Étendu sur la terrasse
Et c'est joli

On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été"

moi j'aime bien le remix aussi ❤ merci @🄾🅽🅈🆇 et @fl @fleur
j'adore cette chanson ❤
merci à tous ☺️

Australian deported from US says he was ‘targeted’ due to writing on pro-Palestine student protests

Alistair Kitchen says he was detained and questioned about views on Israel and Palestine before being deported from LA to Melbourne

theguardian.com/australia-news…

in reply to slackbastard

via Alistair on Bluesky June 14, 2025 at 11:27 AM:

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Hi everyone

I was denied entry, detained, and deported from the USA over the last 48 hours because of my reporting on the Columbia student protests

I arrived back in Melbourne hours ago and had my phone handed back to me upon landing

[QANTAS] held onto the phone for the duration of the flight at the request of the Trump administration

15 hour flight + 12 hour detention + 15 hour flight = one of the harder experiences of my life

I had it easy, one woman had been in that detention room 4 days when I arrived, she’s still there

- They were waiting for me when I got off the plane
- They knew (or it felt like they knew) everything about me
- I had cleaned up my online presence expecting ad hoc digital sweeps; I was not prepared for their sophistication
- Sophistication almost certainly facilitated by Palantir

If you are deleting social media ~48 before your flight to the US, *it is already too late.*

- My phone contents were immediately downloaded, on threat of deportation
- In retrospect I should have denied search and accepted immediate deportation; in general I was too compliant, too trusting, too hopeful

They just came out and said it:

“We both know why you’ve been detained…it’s because of what you wrote about the protests at Columbia”

I'll be writing all this up with more detail shortly. For now I'll just say---I believe what I say and say what I believe. The offending posts are all online. Find out for yourself if my words post a danger to the US and *subscribe to my substack*

kitchencounter.blog

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IA, Philosophie du Libre et Féminisme - Khrys - JdLL2025


L'objectif de cette conférence est, tout d'abord, d'apporter une réflexion sur ce que l'on appelle intelligence artificielle et l'idéologie qui se cache derrière ; ensuite, de montrer en quoi la philosophie du libre et le féminisme peuvent nous guider dans les choix techniques et politiques à venir en ce domaine. Le tout en revisitant l'histoire des techniques et imaginaires liés à l'IA sous un angle féministe.
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Massacre in Khan Yunis: Scores Killed as Israeli Shelling Targets Aid Zones


Israeli attacks across the Gaza Strip on Saturday killed scores of Palestinians, including displaced civilians and aid workers, with the heaviest strikes reported in Khan Yunis. Scores of Palestinians were killed in Israeli shelling of [...]

The post Massacre in Khan Yunis: Scores Killed as Israeli Shelling Targets Aid Zones appeared first on Palestine Chronicle.

Iran Launches Sixth Missile Barrage on Israel as Tel Aviv Suffers Major Destruction


By Palestine Chronicle Staff Iran launched a sixth wave of missile attacks on Saturday, killing at least three people, injuring 172, and causing severe destruction in Tel Aviv and other areas across Israel. The [...]

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‘I Wished for Death: A Palestinian Man’s Torture at an Israeli Checkpoint


By Fayha Shalash – Ramallah Ezzedine never expected to return home to his family after the hell he experienced at the hands of Israeli soldiers because of photos of Gaza children on his phone. Ezzedine [...]

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Guerre Israël/Iran, note de synthèse n°1


Veille Stratégique

il y a 11 heures

Introduction : Une région sous haute tension

Le 13 juin 2025, à l’aube, des explosions retentissent dans le ciel de Téhéran. L’Iran, déjà sous pression internationale en raison de son programme nucléaire, est la cible d’une attaque massive menée par Israël, baptisée « Operation Rising Lion ». Cette frappe, visant officiellement des installations nucléaires et des cadres militaires de haut rang, marque un tournant dans la guerre larvée qui oppose depuis des décennies les deux puissances régionales. Mais derrière l’apparente clarté de cet acte militaire se dessine un tableau bien plus complexe : un mélange de prétextes nucléaires, de calculs géopolitiques, de duplicité internationale et de tensions internes, tant en Iran qu’aux États-Unis et dans les pays du Golfe.

I. Le prétexte nucléaire : une justification israélienne sous tension

1.1 Une menace nucléaire iranienne crédible ?

Depuis des décennies, le programme nucléaire iranien est au cœur des tensions entre Téhéran et l’Occident, avec Israël en première ligne des critiques. L’Iran, signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), affirme que son programme est destiné à des usages civils, comme la production d’électricité et la recherche médicale. Cependant, les révélations successives de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et les accusations israéliennes ont alimenté les soupçons d’un programme militaire clandestin.

En juin 2025, un rapport accablant de l’AIEA, publié le 13 juin, déclare que l’Iran ne respecte pas ses obligations de non-prolifération, pointant des traces d’uranium non déclarées sur plusieurs sites. Ce rapport, combiné à l’annonce par Téhéran de la construction d’une nouvelle installation d’enrichissement à l’aide de centrifugeuses avancées IR-6, a servi de catalyseur pour l’action israélienne. L’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a déclaré sur NPR : « Nous avons obtenu des informations sur un programme secret qui inclut tous les éléments nécessaires pour assembler une bombe. L’AIEA a confirmé que l’Iran possède assez de matériel pour plusieurs armes nucléaires. Nous avons agi en légitime défense ».

Mais cette rhétorique est-elle totalement fondée ? Les experts sont divisés. Trita Parsi, analyste du Moyen-Orient, souligne que « rien ne renforce davantage le désir de déterrence nucléaire qu’une attaque ». En d’autres termes, frapper l’Iran pourrait paradoxalement accélérer sa quête d’une arme nucléaire, surtout si Téhéran décide de se retirer du TNP. De plus, l’Iran enrichit actuellement de l’uranium à 60 %, un niveau proche des 90 % nécessaires pour une bombe, mais les estimations américaines indiquent qu’il faudrait encore plusieurs mois à un an pour produire une arme opérationnelle. Cela suggère que la menace, bien que réelle, n’était pas imminente.

1.2 Une justification israélienne à géométrie variable

Pour Israël, l’Iran nucléaire représente une menace existentielle, une ligne rouge répétée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou depuis des années. Cependant, la décision de frapper en juin 2025 semble autant motivée par des considérations stratégiques que par des impératifs domestiques. Netanyahou, confronté à une opinion publique divisée et à des critiques internes sur sa gestion des conflits à Gaza et au Liban, a peut-être vu dans cette opération une opportunité de renforcer sa stature de leader inflexible.

L’argument de la « guerre préventive » repose sur l’idée qu’Israël ne peut attendre une attaque iranienne pour agir. Pourtant, les frappes israéliennes de 2025 ne se limitent pas aux sites nucléaires comme Natanz ou Fordow. Elles incluent des cibles militaires et les résidences de certains hauts responsables iraniens, causant des pertes civiles. Cette approche élargie alimente les accusations d’opportunisme : Israël chercherait-il à affaiblir l’Iran au-delà de son programme nucléaire, en ciblant son élite militaire et en semant le chaos interne ?

II. L’Iran sous pression : une société fracturée face à la menace extérieure

2.1 La situation interne en Iran : entre résilience et fragilité

Pour comprendre la réponse iranienne à l’attaque israélienne, il est crucial d’examiner le contexte interne du pays. L’Iran, sous sanctions internationales depuis des décennies, fait face à une économie en crise. En juin 2025, le rial s’échange à environ 840 000 pour un dollar, et l’inflation dépasse les 30 %. Les Iraniens, coupés des réseaux financiers internationaux, vivent dans un climat de restrictions et de frustrations croissantes.

Malgré cela, le régime conserve une base de soutien, notamment parmi les classes populaires et les cercles religieux. L’installation d’une statue d’Arash Kamangir, un héros mythologique, à Téhéran en juin 2025, illustre une tentative de galvaniser le sentiment nationaliste face à la menace extérieure (). Cependant, cette manœuvre a suscité des critiques sur les réseaux sociaux, certains y voyant une diversion face aux problèmes économiques et à l’absence de mesures concrètes, comme des abris anti-aériens ou des sirènes d’alerte lors des frappes israéliennes.

La mort de hauts responsables militaires, dont Hossein Salami, commandant des Gardiens de la Révolution, et Mohammad Bagheri, chef d’état-major, représente un coup dur pour le régime. Ces pertes, combinées à celles de scientifiques nucléaires comme Fereydoon Abbasi, risquent de désorganiser temporairement les structures de pouvoir. Pourtant, la nomination rapide de Mohammad Pakpour comme commandant intérimaire des Gardiens montre que le régime cherche à projeter une image de continuité.

2.2 Une population entre peur et résignation

Les frappes israéliennes, qui ont touché des zones résidentielles à Téhéran, ont causé des pertes civiles, avec au moins 50 blessés, dont 35 femmes et enfants, selon l’agence Tasnim. Ces attaques ont suscité colère et indignation, mais aussi une certaine résignation. Un vendeur du Grand Bazar de Téhéran confie à Al Jazeera : « Personne ne veut la guerre. Nous avons assez de problèmes comme ça ». Cette ambivalence reflète une société fatiguée par les conflits extérieurs et les promesses non tenues du régime.

La suspension des négociations nucléaires avec les États-Unis, prévues pour le 15 juin à Oman, indique que Téhéran privilégie pour l’instant une posture de défi. Le Guide suprême, Ali Khamenei, a promis une « punition sévère » pour Israël, tout en évitant d’appeler explicitement à une riposte immédiate. Cette retenue pourrait refléter une volonté de préserver les capacités militaires iraniennes face à une possible escalade.

III. La duplicité de Trump : entre diplomatie et chaos

3.1 Une diplomatie ambivalente

L’administration Trump, revenue au pouvoir en 2025, a adopté une approche paradoxale face à la crise iranienne. D’un côté, le président américain a poussé pour un nouvel accord nucléaire, négocié via Oman, visant à limiter le programme iranien en échange d’un allègement des sanctions. De l’autre, ses déclarations et ses actions ont souvent semé la confusion, alimentant les tensions.

En avril 2025, Trump avait dissuadé Israël de frapper l’Iran, insistant sur la priorité de la diplomatie (). Pourtant, en juin, alors que les négociations semblaient progresser, il a adopté un ton belliqueux, avertissant que l’absence d’accord pourrait entraîner un « conflit massif ». Après les frappes israéliennes, Trump a qualifié l’opération « d’excellente », tout en déplorant la mort de négociateurs iraniens, dont Ali Shamkhani, avec qui il discutait. Cette rhétorique erratique a suscité des accusations de duplicité, notamment de la part du commentateur conservateur Tucker Carlson.

3.2 Tucker Carlson et la fracture interne aux États-Unis

Tucker Carlson, figure influente de la droite américaine, a vivement critiqué Trump, l’accusant de « complicité dans un acte de guerre ». Dans un éditorial cinglant publié dans The New Republic, Carlson s’interroge : « En quoi cela sert-il les intérêts des États-Unis ? » Il dénonce une politique étrangère qui, selon lui, sacrifie la stabilité régionale au profit d’Israël, sans bénéfice tangible pour Washington.

Cette critique reflète une fracture croissante au sein de la base trumpiste. Si une partie des républicains, comme les sénateurs Lindsey Graham et James Risch, soutient une ligne dure contre l’Iran, d’autres, influencés par des voix isolationnistes comme Carlson, s’opposent à un engagement américain dans un nouveau conflit au Moyen-Orient. Cette division complique la stratégie de Trump, qui doit jongler entre les pressions de ses alliés israéliens et les attentes de son électorat.

3.3 Une non-participation américaine en demi-teinte

Officiellement, les États-Unis n’ont pas participé aux frappes israéliennes. Le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré que Washington n’avait fourni aucune assistance militaire et que la priorité était de protéger les forces américaines dans la région. Cependant, des sources suggèrent que l’administration Trump était informée des plans israéliens, Trump lui-même affirmant : « Ce n’était pas un avertissement, nous savions ce qui se passait ».

Cette ambiguïté alimente les spéculations sur un soutien tacite. Des évacuations de personnel américain en Irak et à Bahreïn avant les frappes indiquent que Washington anticipait une possible riposte iranienne. De plus, des experts estiment que certaines capacités israéliennes, comme le ravitaillement en vol ou le renseignement, auraient été difficiles à mobiliser sans un appui logistique américain, même indirect.

IV. Le déroulement de la frappe israélienne : une opération chirurgicale aux conséquences lourdes

4.1 Nature de l’attaque : précision et ampleur

L’opération « Rising Lion », menée dans la nuit du 12 au 13 juin 2025, a mobilisé l’armée de l’air israélienne et le Mossad dans une campagne de bombardements d’une ampleur inédite depuis la guerre Iran-Irak des années 1980. Les cibles incluaient :

  • Sites nucléaires : Natanz, principal centre d’enrichissement d’uranium, a été gravement endommagé, bien que l’AIEA ait rapporté l’absence d’augmentation des niveaux de radiation. Fordow, situé sous une montagne, a également été visé, mais les dégâts restent incertains.
  • Installations militaires : Des bases à Téhéran, Kermanshah, et Parchin ont été frappées, visant des usines de missiles balistiques et des systèmes de défense aérienne.
  • Résidences de hauts responsables : Des frappes ciblées ont tué plusieurs figures clés, dont Hossein Salami, Mohammad Bagheri, et six scientifiques nucléaires, dont Fereydoon Abbasi.

L’opération a utilisé des drones explosifs et des armes de précision introduits clandestinement en Iran par le Mossad, combinés à des frappes aériennes menées par des F-35. Cette approche, visant à minimiser les pertes israéliennes, témoigne de la sophistication des capacités militaires d’Israël.

4.2 Ciblage des cadres iraniens : une stratégie d’élimination

Le ciblage de hauts responsables iraniens marque une escalade significative. La mort de Salami et Bagheri, figures centrales du pouvoir militaire, vise à désorganiser la chaîne de commandement iranienne. Des sources régionales rapportent que jusqu’à 20 commandants pourraient avoir été tués, bien que Téhéran n’en confirme que quatre. Ces assassinats rappellent les opérations israéliennes contre des scientifiques nucléaires iraniens, comme Mohsen Fakhrizadeh en 2020.

Cette stratégie, bien que tactiquement efficace, comporte des risques. En éliminant des figures modérées comme Ali Shamkhani, impliqué dans les négociations nucléaires, Israël pourrait renforcer les faucons à Téhéran, rendant tout dialogue futur plus difficile. De plus, les frappes sur des zones résidentielles ont causé des pertes civiles, alimentant les accusations iraniennes « d’actes d’agression ».

V. La réaction limitée de la Russie : un allié prudent

5.1 Une condamnation symbolique

La Russie, alliée militaire et politique de l’Iran, a réagi avec une prudence notable. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a condamné l’escalade des tensions, mais sans annoncer de mesures concrètes contre Israël ou en soutien à Téhéran. Vladimir Poutine, après des appels séparés avec Netanyahou et le président iranien Masoud Pezeshkian, s’est contenté d’offrir des « services de médiation » pour éviter une escalade.

Cette retenue s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, la Russie est militairement engagée en Ukraine et ne souhaite pas ouvrir un nouveau front au Moyen-Orient. Ensuite, ses relations avec Israël, bien que tendues, restent marquées par une coopération pragmatique, notamment en Syrie. Enfin, Moscou semble déléguer la gestion de la crise aux États-Unis, comme en témoigne sa mention des négociations nucléaires à Oman.

5.2 Les limites de l’alliance russo-iranienne

L’Iran, qui dépend de la Russie pour des équipements militaires comme les systèmes anti-aériens S-300, pourrait se sentir abandonné par cet allié clé. Les frappes israéliennes ont révélé les faiblesses des défenses aériennes iraniennes, incapables d’intercepter efficacement les projectiles israéliens. Cette défaillance pourrait pousser Téhéran à reconsidérer sa dépendance envers Moscou, tout en renforçant son discours d’autosuffisance militaire.

VI. La duplicité des pays du Golfe : une condamnation de façade

6.1 Qatar et Arabie Saoudite : des alliés ambigus

Les monarchies du Golfe, notamment le Qatar et l’Arabie Saoudite, ont publiquement condamné les frappes israéliennes, les qualifiant de « violation flagrante de la souveraineté iranienne ». Ces déclarations, émises par leurs ministères des Affaires étrangères, visent à préserver leur image dans le monde arabe et à éviter une riposte iranienne. Cependant, leur position réelle est bien plus nuancée.

L’Arabie Saoudite, sous l’impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane, a cherché à réduire les tensions avec l’Iran depuis le rétablissement des relations diplomatiques en 2023. En avril 2025, le ministre saoudien de la Défense, Khalid ben Salmane, a averti Téhéran que l’absence d’accord nucléaire avec Trump pourrait déclencher une attaque israélienne, tout en assurant que Riyad n’autoriserait pas l’utilisation de son espace aérien par Israël ou les États-Unis (). Cette démarche illustre une volonté de rester neutre, tout en soutenant tacitement les efforts pour contenir l’Iran.

Le Qatar, qui joue un rôle de médiateur dans les négociations nucléaires à Oman, a également condamné l’attaque, mais sans proposer d’actions concrètes. Cette posture reflète sa stratégie habituelle : se positionner comme un acteur diplomatique tout en évitant de s’aliéner ses alliés occidentaux ou Israël.

6.2 Une peur de l’escalade régionale

Les pays du Golfe, producteurs majeurs de pétrole et de gaz, craignent avant tout une guerre régionale qui perturberait leurs exportations. En 2019, l’attaque iranienne sur les installations pétrolières saoudiennes d’Abqaiq avait démontré la vulnérabilité de ces infrastructures. Une riposte iranienne contre des cibles dans le Golfe, comme des raffineries ou des bases américaines, pourrait entraîner des conséquences économiques désastreuses, menaçant des projets comme Vision 2030 en Arabie Saoudite.

Cette crainte explique leur duplicité : condamner publiquement Israël tout en espérant secrètement que l’Iran soit affaibli sans déclencher une escalade. Comme le note un analyste du Middle East Institute, « les déclarations des monarchies du Golfe sont performatives, destinées à se protéger d’une vengeance iranienne ».

VII. Le narratif israélien : une guerre préventive controversée

7.1 L’accusation de ciblage de civils par l’Iran

Dans son discours justifiant l’opération « Rising Lion », Netanyahou a accusé l’Iran de préparer des attaques contre des civils israéliens, citant son soutien à des groupes comme le Hezbollah et le Hamas. « Nous ne pouvons pas attendre que nos ennemis nous surprennent à nouveau, comme le 7 octobre », a-t-il déclaré. Cette référence à l’attaque du Hamas en 2023 vise à légitimer l’action israélienne comme une mesure de protection nationale.

Cependant, aucune preuve concrète d’une attaque imminente iranienne contre des civils israéliens n’a été présentée. Les frappes iraniennes de représailles, lancées le 13 juin avec une centaine de drones suicides, ont causé trois morts et des dizaines de blessés à Tel-Aviv, mais elles visaient principalement des cibles militaires. Cette réponse, bien que destructrice, semble proportionnée au regard des pertes infligées par Israël, qui incluent plus de 70 morts, dont des civils.

L’accusation israélienne de « ciblage de civils » par l’Iran apparaît donc comme une exagération stratégique, destinée à rallier l’opinion internationale et à justifier une opération qui a elle-même causé des victimes civiles à Téhéran. Cette rhétorique s’inscrit dans une longue tradition de narratifs opposant la « menace iranienne » à la « légitime défense » israélienne.

7.2 Une guerre préventive ou une provocation ?

En qualifiant son attaque de « préventive », Israël affirme avoir agi pour neutraliser une menace existentielle avant qu’elle ne se matérialise. Pourtant, plusieurs éléments suggèrent que l’opération avait également des objectifs politiques. En affaiblissant l’Iran militairement et en éliminant ses cadres, Israël cherche à consolider son hégémonie régionale, tout en envoyant un message à ses adversaires et à ses alliés.

Cette approche n’est pas sans précédent. En 1981, Israël avait détruit le réacteur nucléaire irakien d’Osirak, une opération saluée rétrospectivement mais critiquée à l’époque pour son caractère unilatéral. En 2025, la situation est différente : l’Iran, contrairement à l’Irak de Saddam Hussein, dispose de moyens de riposte significatifs, y compris via ses proxies régionaux. En frappant Téhéran, Israël prend le risque d’une escalade incontrôlée, ce que même ses alliés du Golfe redoutent.

VIII. Les implications régionales et globales : un équilibre précaire

8.1 Vers une guerre régionale ?

Les frappes israéliennes ont exacerbé les tensions dans une région déjà fragilisée par les conflits à Gaza, au Liban et au Yémen. L’Iran, affaibli mais déterminé, pourrait intensifier ses actions via le Hezbollah ou les Houthis, bien que ces groupes aient été durement touchés par les opérations israéliennes récentes. Une attaque contre des infrastructures pétrolières dans le Golfe, comme en 2019, reste une possibilité, bien que les analystes estiment que Téhéran évitera de bloquer le détroit d’Ormuz, ce qui nuirait également à ses propres exportations.

Les monarchies du Golfe, malgré leurs condamnations, pourraient être contraintes de choisir un camp en cas d’escalade. Une attaque iranienne sur leurs territoires, où sont basées des forces américaines, pourrait les pousser à soutenir plus ouvertement Israël, brisant leur fragile neutralité.

8.2 Le rôle des puissances globales

Les États-Unis, sous Trump, se trouvent dans une position délicate. Une escalade pourrait forcer Washington à intervenir militairement, ce que Trump souhaite éviter pour des raisons électorales et économiques. La Russie, de son côté, continuera probablement à limiter son implication, tandis que la Chine, principal acheteur de pétrole iranien, pourrait jouer un rôle de médiateur pour protéger ses intérêts économiques.

L’ONU, paralysée par les divisions au Conseil de sécurité, s’est contentée d’appels à la retenue. Rafael Grossi, directeur de l’AIEA, a réitéré que « les installations nucléaires ne doivent jamais être attaquées », mais ses mises en garde ont peu d’impact face à la realpolitik.

8.3 Quelles perspectives ?

À court terme, l’Iran semble peu enclin à reprendre les négociations nucléaires, ce qui pourrait conduire à une nouvelle vague de sanctions ou à une escalade militaire. À plus long terme, les frappes israéliennes pourraient pousser Téhéran à accélérer son programme nucléaire, estimant que seule une arme atomique garantirait sa sécurité. Paradoxalement, l’objectif israélien de neutraliser la menace iranienne pourrait ainsi produire l’effet inverse.

L'équipe de Veille Stratégique

Sources :

Trump Waved Off Planned Israeli Strike on Iranian Nuclear Sites - The New York Times - www.nytimes.com, publié le 9 mai 2025.

As Trump Seeks Iran Deal, Israel Again Raises Possible Strikes on Nuclear Sites - The New York Times - www.nytimes.com, publié le 28 mai 2025.

Israel’s Least Bad Option Is a Trump Deal With Iran - The Atlantic - www.theatlantic.com, publié le 12 juin 2025.

Iran Threatens Israel's Nuclear Sites as Trump Blocks Strike Plan - Newsweek - www.newsweek.com, publié le 11 juin 2025.

Experts react: Israel just attacked Iran's military and nuclear sites. What’s next? - Atlantic Council - www.atlanticcouncil.org, publié le 13 juin 2025.

Live Updates: Israel and Iran Launch Another Round of Missiles at Each Other - The New York Times - www.nytimes.com, publié le 14 juin 2025.

Trump says he warned Israel against attack on Iran as nuclear deal ‘very close’ | Iran nuclear deal | The Guardian - www.theguardian.com, publié le 28 mai 2025.

Iran strikes back at Israel with missiles over Jerusalem, Tel Aviv | Reuters - www.reuters.com, publié le 14 juin 2025.

Israel's defense minister warns "Tehran will burn" if Iran continues retaliatory attacks - CBS News - www.cbsnews.com, publié le 14 juin 2025.

Trump warns Iran to agree to a deal ‘before there is nothing left’ | CNN Politics - www.cnn.com, publié le 13 juin 2025.

Trump wanted an Iran nuclear deal fast. Now he may get military confrontation - www.cnbc.com, publié le 12 juin 2025.

Iran Vows ‘Painful’ Response After Israeli Attack | TIME - time.com, publié le 13 juin 2025.

Iran fires missiles at Israel in escalating conflict over nuclear site attacks - www.nbcnews.com, publié le 14 juin 2025.

Israel strikes Iran, as Trump officials say no U.S. military support - The Washington Post - www.washingtonpost.com, publié le 13 juin 2025.

Trump's nuclear talks with Iran come at a crossroads between a deal and all-out war, experts fear - www.nbcnews.com, publié le 12 avril 2025.

Trump pledged peace but is now embroiled in new Israel-Iran conflict - www.washingtonpost.com, publié le 13 juin 2025.

Israel Iran conflict: Tehran, Tel Aviv on high alert - www.cnbc.com, publié le 13 juin 2025.

New US intel suggests Israel readying to strike Iranian nuclear facilities — report | The Times of Israel - www.timesofisrael.com, publié le 21 mai 2025.

Trump says US close to a nuclear deal with Iran | Reuters - www.reuters.com, publié le 15 mai 2025.

Iran Update, June 4, 2025 | Institute for the Study of War - www.understandingwar.org, publié le 4 juin 2025.

Israel considering military strike on Iran, sources say - www.nbcnews.com, publié le 12 juin 2025.

Israel Reportedly Planning to Attack Iran: What to Know | TIME - time.com, publié le 13 juin 2025.

Confrontation With Iran | Global Conflict Tracker - www.cfr.org, publié le 13 juin 2025.

United States Department of State - www.state.gov, publié le 10 juin 2025.

Iran Update, April 16, 2025 | Institute for the Study of War - www.understandingwar.org, publié le 16 avril 2025.

patreon.com/posts/guerre-israe…

Emmanuel Florac reshared this.



Arrêt sur Info
Tucker #Carlson (un journaliste honnête ostracisé par l'appareil médiatique occidental) fustige #Trump pour son attaque contre l’ #Iran
Extrait:
Les États-Unis sont « complices » des frappes d’Israël sur les sites nucléaires de leur grand rival, a déclaré le journaliste

Le soutien du président américain Donald Trump aux frappes d’Israël en Iran pourrait déclencher une « guerre totale » au Moyen-Orient, a averti le journaliste américain Tucker Carlson.

Tôt vendredi matin, des avions israéliens ont bombardé des sites nucléaires et militaires à travers l’Iran, ce qui a incité Téhéran à riposter avec un barrage de drones et de missiles visant les villes israéliennes. L’escalade menace les négociations en cours sur le programme nucléaire iranien, que Trump a relancé plus tôt cette année.

Dans ce qu’il a décrit comme étant peut-être sa « dernière lettre d’information avant une guerre totale », Carlson – un allié clé de Trump lors de l’élection présidentielle de 2024 – a affirmé que les États-Unis étaient « complices de l’acte de guerre ».

« Bien que l’armée américaine n’ait peut-être pas physiquement perpétré l’assaut, des années de financement et d’envoi d’armes à Israël, dont Donald Trump vient de se vanter sur Truth Social, placent indéniablement les États-Unis au centre des événements de la nuit dernière. a écrit Carlson.

« Washington savait que ces attaques se produiraient. Ils ont aidé Israël à les mettre en œuvre. Les politiciens qui prétendent être 'l’Amérique d’abord' ne peuvent pas maintenant se retourner de manière crédible et dire qu’ils n’ont rien à voir avec cela », a-t-il ajouté.

Escalade sans précédent entre Israël et l’Iran : ce que nous savons jusqu’à présent

Dans un post sur X, Carlson a soutenu que « le vrai clivage » n’est pas entre les partisans d’ #Israël ou de l’ #Iran, mais « entre les fauteurs de guerre et les artisans de paix ».

« Qui sont les fauteurs de guerre ? Ils incluraient toute personne qui appelle Donald Trump aujourd’hui pour exiger des frappes aériennes et d’autres implications militaires américaines directes dans une guerre avec l’Iran », a-t-il déclaré. Carlson a déclaré que les « fauteurs de guerre » comprennent les animateurs de talk-shows Sean #Hannity et Mark #Levin, le magnat des médias Rupert #Murdoch et les donateurs républicains Ike #Perlmutter et Miriam #Adelson.


#TuckerCarlson


One of our achievements today in the operating department in Gaza, despite the internet blackout, was saving the life of a father of six who was hit by an airstrike while on his way to get a kilo of flour (6 loaves), which now costs $30 in Gaza.
The surgery lasted 3 hours. He is now in stable condition and will soon be discharged so he can feed his children.
We are in need of any support — even a kind word or the cost of a cup of coffee.

gofund.me/d01c555b

Aral Balkan reshared this.

One of the most important documentaries, ever! The Agenda: Their Vision, Your Future drjacobnordangard.substack.com…

AI is just a tool, like a pencil. A pencil that can only write and draw what some faceless corporation somewhere allows you to write and draw.

#AI #theMastersTools toot.cafe/@baldur/113934035009…


“But I’d notice if the LLM started censoring my work!”

Really? Did you notice this? github.com/orgs/community/disc…

The point of cognitive automation is NOT to enhance thinking. The point of it is to avoid thinking in the first place. That’s the job it does. You won’t notice when the censorship kicks in


I’d like to reiterate what I said a while back: integrating LLM-based tools into all corporate and personal workflows is outright dangerous. Even when run locally, most LLMs in use are trained and tuned by corporations that are now deeply in bed with a lawless authoritarian takeover of the US

People who are removing all references to minorities, women, and equality from your public spheres will not hesitate to ask corporations to tune centrally-controlled LLMs to censor the same from your work

Demonstrators gathered along San Francisco's Pacific coastline to create a human formation spelling out "No Kings."